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La banque HSBC paye pour échapper à des poursuites aux Etats-Unis

HSBC, la première banque britannique, va débourser 1,9 milliard de dollars, un montant record, pour mettre fin à des poursuites des autorités américaines dans une affaire de blanchiment d'argent sale appartenant à des cartels de la drogue. La banque a admis des "défaillances" et jure qu'aujourd'hui l'organisation est "fondamentalement différente de celle qui a commis des erreurs".
Article rédigé par Thibaut Mougin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Stefan Wermuth Reuters)

" HSBC a conclu un
accord avec les autorités américaines dans le cadre d'investigations concernant
des infractions aux lois sur les sanctions et la lutte contre le blanchiment
d'argent
" . C'est par ce communiqué, que la plus grande banque britannique a
officialisé le paiement de la somme de 1,9 milliard de dollars (l'équivalent de
1,5 milliard d'euros) aux Etats-Unis. En clair, avec cet accord financier, HSBC stoppe
toutes les séries d'enquêtes menées par le Trésor, le Département de la
Justice, des agences fédérales et du procureur général de Manhattan à New York.
Les autorités américaines enquêtaient sur de la complicité de blanchiment
. L'accord
conclu prévoit la désignation d'un auditeur indépendant. Sa mission : évaluer
régulièrement la banque dans les 5 années à venir.

Contrôles internes
anti-blanchiment

En juillet dernier, la
banque avait reconnu publiquement des " défaillances " sur des
opérations de blanchiment et avait présenté ses excuses devant la commission d'enquête
du Sénat américain. Celui-ci avait souligné dans son rapport de "graves
carences" dans les garde-fous anti-blanchiment qui a fait prendre des
risques financiers au pays.

Selon ce rapport, HBUS (la
filiale américaine de HSBC) a réalisé en six ans 16 milliards de dollars de
transactions secrètes avec l'Iran, tandis que sa filiale mexicaine a transféré
7 milliards de dollars vers HBUS entre 2007 et 2008 qui pourraient être de
l'argent appartenant à des cartels mexicains de la drogue. La direction de HSBC
plaide aujourd'hui pour son intégrité. " Nous assumons la responsabilité de nos
erreurs passées (...) HSBC est toutefois aujourd'hui une organisation
fondamentalement différente de celle qui a commis ces erreurs
" , a
déclaré le patron de la banque, Stuart Gulliver.

Le 5
novembre dernier, le groupe avait annoncé avoir viré sur ses comptes une provision de
1,5 milliard de dollars pour couvrir
une éventuelle amende.

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