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L'avocat de Gergorin compare Lahoud au Père Noël

Le procès Clearstream s'est achevé vendredi au bout d'un mois par les plaidoiries des avocats de Jean-Louis Gergorin
Article rédigé par France2.fr
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Jean-Louis Gergorin - Imad Lahoud (© DR)

Le procès Clearstream s'est achevé vendredi au bout d'un mois par les plaidoiries des avocats de Jean-Louis GergorinLe procès Clearstream s'est achevé vendredi au bout d'un mois par les plaidoiries des avocats de Jean-Louis Gergorin

"Cette histoire est un peu celle du Père Noël, tout le monde sait bien qu'il n'existe pas, mais chacun voudrait quand même y croire", a estimé l'avocat du vice-président d'EADS.

Selon Me Iweins, le Père Noël était Imad Lahoud, qui a forgé en 2003 les faux listings semblant offrir aux protagonistes de l'affaire la "tête" de tous leurs ennemis.

"Mais voilà, dans cette affaire, le Père Noël n'est pas une ordure, il est un escroc", a-t-il dit en parlant d'Imad Lahoud. Selon l'avocat, Jean-Louis Gergorin s'est fait piéger par Imad Lahoud, qui l'a entraîné dans la manipulation en le trompant.

Pour son avocat, Jean-Louis Gergorin "n'est pas fou, il n'est pas paranoïaque". Selon lui, ses théories sur la corruption du monde de l'armement sont justifiées. "Nous ne sommes pas dans le monde de oui-oui, où tout le monde vend ses avions gentiment et (où) tout se passe bien", a-t-il estimé.

Me Iweins plaidait à la fin du procès pour défendre cet industriel au passé prestigieux, qui a aussi eu une carrière diplomatique. Il a également affirmé vendredi que Dominique de Villepin avait nié avoir reçu une instruction présidentielle dans l'affaire Clearstream pour "protéger le président" Jacques Chirac.

L'accusation estime que Jean-Louis Gergorin était de mauvaise foi et a voulu sciemment détruire ses ennemis. Il est considéré par le parquet comme le chef d'orchestre de la manipulation qui a valu à Nicolas Sarkoy de voir son nom cité dans les listings Clearstream.

Le ministère public a requis mardi 3 ans de prison, dont la moitié ferme, et 45.000 euros d'amende, la plus lourde peine, contre l'ancien vice-président d'EADS.

A l'issue de la plaidoirie, la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris a laissé une dernière fois la parole aux prévenus et en particulier à l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse".

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 28 janvier.

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