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Jean-Noël Guérini relaxé dans une affaire de détournements de fonds publics

Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône est soupçonné d'avoir licencié par complaisance Jean-David Ciot, un de ses anciens collaborateurs.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ex-socialiste Jean-Noël Guérini, le 11 octobre 2013 à Marseille (Bouches-du-Rhône). (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Un écueil judiciaire de moins pour Jean-Noël Guérini. Le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône et ex-patron du PS dans le département a été relaxé, lundi 8 décembre, par le tribunal correctionnel de Marseille dans une affaire de détournements de fonds publics. Egalement poursuivi, le président de la fédération socialiste du département, Jean-David Ciot, est lui aussi relaxé.

Le parquet avait requis un an d'inéligibilité et six mois de prison à l'encontre des deux responsables politiques. La justice soupçonnait Jean-David Ciot, ancien collaborateur de Jean-Noël Guérini devenu député après lui avoir succédé à la tête du PS départemental, d'avoir bénéficié d'un licenciement de complaisance de la part du président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, moyennant 65 000 euros d'indemnités, pour lui permettre de se présenter aux législatives de 2012.

Un dossier mineur au regard des autres affaires Guérini

Le parquet avait évoqué un "licenciement aberrant", s'interrogeant notamment sur l'absence de préavis de licenciement, qui prouvait selon lui "l'intentionnalité" des deux prévenus. Jean-Noël Guérini avait reconnu avoir décidé de licencier son collaborateur sans avoir, "à aucun moment, (...) pensé violer la loi". Il n'a pas fait de déclaration à sa sortie du tribunal correctionnel de Marseille. Ses avocats ont estimé que la décision rendue était "juste".

Ce dossier était le seul pour lequel Jean-Noël Guérini, qui a démissionné du PS en avril 2014 avant de fonder un mouvement politique concurrent, La Force du 13, avait été renvoyé en correctionnelle jusqu'à présent. Mais il était mineur au regard des autres affaires dans lesquelles le sénateur en exercice est mis en examen. Il est notamment poursuivi pour trafic d'influence et association de malfaiteurs, dans plusieurs dossiers de marchés publics présumés frauduleux, tout comme son frère Alexandre, soupçonné d'accointances avec le milieu.

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