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L'affaire de l'interpellation de Joué-Lès-Tours devant les juges

Le procès pénal dans l'affaire de la vidéo de Joué-Lès-Tours doit avoir lieu ce jeudi après-midi, à Tours. Les faits remontent au 18 août 2013, lorsque des policiers ont tenté d'interpeller le conducteur et les occupants ivres d'une voiture qui circulait dans le quartier de la Rabière. L'interpellation a dégénéré et la scène, filmée par un témoin, a été vue plus de 2 millions de fois sur YouTube.  A l'audience, ce sont deux versions des faits qui vont s'opposer.
Article rédigé par Cécile Mimaut
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Patrice Deschamp Maxppp)

Un agent qui utilise sa
matraque et asperge de gaz lacrymogène en pleine face une femme qui refuse de
coopérer... La scène d'une interpellation musclée, le 18 août 2013 à Joué-Lès-Tours (Indre-et-Loire), a été filmée par un
voisin
.

Dans les jours qui suivent la diffusion de la vidéo sur Internet, vue
plus de 2 millions de fois, plusieurs associations appellent à manifester et
les jeunes du quartier de
la Rabière, à
Joué-Lès-Tours, demandent à
rencontrer le maire. 

De leur côté, les syndicats de police mettent en
avant la légitime défense. Selon eux, la jeune femme interpellée, celle que l'on
aperçoit dans la vidéo, aurait tenté de s'emparer de l'arme du policier.

Le procès de la violence

Pour le moment, c'est la version du policier qui
semble avoir l'avantage. En octobre 2013 l'enquête de la police des polices avait conclu
qu'aucune infraction ne pouvait être retenue contre lui
. Il comparaît quand même ce jeudi pour violence aggravée à la demande l'avocate de la jeune femme présente dans la vidéo.

La jeune femme est poursuivie, elle, pour violence sur une personne dépositaire de l'autorité publique. Le policier l'accuse de l'avoir mordu. Cette morsure, la prévenue ne la conteste pas. Son avocate explique qu'après sa chute, provoquée par le policier qui cherchait à la maitriser, elle a eu le reflexe de mordre ce qui se trouvait à sa portée. Sur le fond l'avocate ne conteste pas non plus l'état d'ivresse de sa cliente et des autres occupants de la voiture au moment des faits. Le groupe sortait d'une soirée.

Le Tribunal devra déterminer si sa réponse, violente, relevait de la légitime défense, ou de l'excès de zèle.Le Tribunal devra notamment déterminer si sa réponse du policier relevait de la légitime défense ou de l'excès de zèle.

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