L'ADN relance l'enquête sur le meurtre d'Elodie Kulik
Cette directrice d'agence bancaire de 24 ans avait été violée puis tuée, avant que son corps ne soit brûlé, en janvier 2002, dans la Somme.
Dix ans après, le mystère autour de la mort d'Elodie Kulik est en passe d'être résolu. Un suspect dans l'affaire du viol et du meurtre de cette directrice d'agence bancaire dans la Somme, en janvier 2002, a été identifié grâce à une nouvelle technique de reconnaissance ADN, a indiqué lundi 16 janvier une source proche de l'enquête.
Le corps de la jeune femme de 24 ans avait été découvert en partie calciné, dans un champ de la commune de Tertry (Somme). La victime avait été violée avant d'être tuée. Au moment de son agression, elle avait appelé les secours. Une bande-son a été conservée, sur laquelle on entend les cris et les pleurs d'une femme, et la voix de trois hommes.
Mort "accidentellement" depuis plusieurs années
"Un des hommes présents ce soir-là", dont l'ADN se trouvait sur la scène du crime, "a été identifié", mais il est mort "accidentellement" depuis plusieurs années, a indiqué cette source, confirmant une information de la chaîne M6.
Selon nos confrères de France 3, l'ADN retrouvé est celui du violeur présumé de la victime, retrouvé sur le corps de la jeune femme et dans un préservatif abandonné sur les lieux du crime. Cet ADN a pu être identifié grâce à une technique d'identification principalement utilisée dans les pays anglo-saxons.
Cinq personnes entendues
"Cela a consisté à comparer l'ADN retrouvé sur la scène de crime avec des ADN proches présents dans le fichier des empreintes génétiques. Ces comparaisons par rapprochement ont permis d'établir une lignée entre un homme actuellement en prison et le suspect", a expliqué la source proche de l'enquête. Des avancées dans cette enquête qui permettent au père d'Elodie Kulik de garder espoir :
Cinq personnes, "qui étaient dans l'environnement de ce monsieur", sont entendues depuis lundi matin en qualité de témoins par la gendarmerie d'Amiens. Au total, rappelle France 3, les enquêteurs de la "cellule enquête Elodie Kulik" ont exploré des centaines de pistes, épluché 14 000 connexions téléphoniques, effectué 5 400 prélèvements génétiques et 10 000 auditions dans ce dossier.
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