Comme chaque lundi au tribunal d'Évry (Essonne), l'audience des comparutions immédiates va bientôt commencer. On doit y juger en urgence des délits commis pendant le week-end. Le greffier apporte les dix dossiers du jour. Les avocats se succèdent pour demander le renvoi du procès de leurs clients. C'est ainsi qu'ils font la grève depuis deux mois. Des délais de jugement encore allongésCe jour-là, le tribunal devait examiner dix dossiers, seuls trois auront été jugés. Tout ce retard s'accumule au greffe pénal. C'est ici que le programme des audiences est organisé. La grève des avocats pèse déjà sur les délais de jugement. "Dans certaines chambres, on renvoie à 2021 parce que les chambres sont extrêmement chargées", explique un greffier correctionnel. La grève fait passer de huit à onze mois le délai pour obtenir une décision.