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Vidéo Jérôme Kerviel interpellé à Menton

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Durée de la vidéo : 1 min
Jérôme Kerviel interpellé à Menton (Frédéric Vion, Audrey Richier, Virgil Liado, France 2)
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

L'ex-trader avait jusqu'à dimanche soir minuit pour se soustraire la justice française. Il a franchi la frontière franco-italienne avant d'être arrêté par la police.

La frontière franco-italienne tout juste franchie, l'ex-trader Jérôme Kerviel a été interpellé par la police à Menton (Alpes-Maritimes), dimanche 18 mai à minuit, heure limite à laquelle il devait se présenter aux autorités en vue de purger une peine de trois ans de prison ferme.

Dimanche soir, depuis Vintimille (Italie), l'ancien courtier, qui refusait de regagner la France en attendant que François Hollande réponde à ses requêtes, a finalement annoncé son intention de rentrer. "Je n'ai jamais été en fuite, j'ai toujours assumé ma responsabilité", avait-il dit en quittant son hôtel.

A minuit pile, une fois la frontière franchie à Menton, l'ex-banquier de la Société Générale a été approché par deux policiers en civil, qui l'ont emmené très rapidement, en voiture. Jérôme Kerviel n'a opposé aucune résistance, comme il l'avait annoncé peu avant de retrouver la France au terme de deux mois et demi de parcours pédestre en Italie.

"Tapage médiatique"

"Je vais me présenter au premier policier que je trouve", venait de dire Kerviel en approchant de la frontière, entouré de ses soutiens et des caméras, après deux jours de suspense et de revirements sur ses intentions. "Aujourd'hui je n'ai pas perdu, j'ai passé une magnifique journée auprès des miens, aujourd'hui je suis heureux, je suis libre, je me rends à la police et à la justice", a-t-il dit, visiblement tendu avant de perdre sa liberté.

Dimanche soir, le ministre des Finances Michel Sapin a même affirmé que Kerviel était "un escroc" qui a été "condamné" et devait "purger sa peine". Jean-Luc Mélenchon a, au contraire, exprimé le soutien du Front de gauche "parce qu'il est innocent", regrettant que la Société générale ait "refusé toute expertise indépendante".

Conseillé par une douzaine de stratèges de son comité de soutien, avec son avocat Me David Koubbi en chef d'orchestre, Jérôme Kerviel aura maintenu pendant deux jours le suspense face aux caméras qui lui ont offert une tribune inespérée. La Société générale a dénoncé depuis samedi un "tapage médiatique", "semé de mensonges".

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