Jean-Marie Le Pen condamné à trois mois avec sursis pour ses propos sur l'Occupation
Il était rejugé, après un pourvoi en cassation, pour avoir déclaré que l'Occupation allemande en France, entre 1940 et 1945, n'avait pas été "particulièrement inhumaine".
Jean-Marie Le Pen a été condamné à trois mois de prison avec sursis et 10 000 euros d'amende par la cour d'appel de Paris, jeudi 16 février. Cette peine pour "contestation de crimes contre l'humanité" est une confirmation de celle qui avait été prononcée par le tribunal correctionnel de Paris le 8 février 2008. FTVi revient sur cette affaire.
• Pour quoi était jugé le président du Front national ?
L'ancien président du Front national, absent à l'énoncé du délibéré, était rejugé, après un pourvoi en cassation, pour ses propos parus en janvier 2005 dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol.
Il avait déclaré que l'Occupation allemande en France, entre 1940 et 1945, n'avait pas été "particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés".
• Pourquoi cela a mis si longtemps à être jugé ?
Un premier procès a eu lieu en 2008, devant le tribunal correctionnel de Paris. Jean-Marie le Pen avait été reconnu coupable d'"apologie de crimes de guerre" et de "contestation de crime contre l'humanité". Il s'était alors pourvu en appel. La cour avait confirmé en 2009 le deuxième chef d'accusation, ainsi que les peines d'amende et de prison avec sursis.
Le président du FN s'était alors pourvu en cassation, laquelle avait annulé en avril 2011 toutes les peines. L'affaire a donc été rejugée en appel, dès décembre 2011. Et le dossier pourrait encore connaître un énième épisode puisque Jean-Marie Le Pen a annoncé un nouveau pourvoi en cassation.
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