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Interpellations de personnes soupçonnées d’escroquerie à la fausse convocation judiciaire : "C'est un chantage à grande échelle", selon le chef adjoint de l’Office central de lutte contre la cybercriminalité

Christophe Durand, chef adjoint de l’Office central de lutte contre la cybercriminalité décrypte sur franceinfo ce vendredi les escroqueries à la fausse convocation judiciaire alors qu'une vaste opération a entraîné l'arrestation de 19 personnes en France et en Belgique.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Convocation frauduleuse (illustration), France, 2021. (ROMAIN LONGIERAS / HANS LUCAS)

"C'est un chantage à grande échelle" affirme vendredi 23 juin sur franceinfo, le commissaire Christophe Durand, chef adjoint de l’Office central de lutte contre la cybercriminalité (OCLCTIC). Ce lundi, une vaste opération des policiers et gendarmes a entraîné l'arrestation de 19 personnes en France et en Belgique soupçonnées d'escroquerie à la fausse convocation judiciaire pour un préjudice, pour des faits de pédopornographie. L'arnaque est évaluée à au moins 3,5 millions d'euros. 

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Le chef adjoint de l'OCLCTIC affirme que cette affaire représente "150 000 signalements et près de 400 plaintes au niveau national" mais cela ne représente que "ce qui a été remonté à la police et à la justice".

Ces maîtres-chanteurs utilisent la technique dite du "phishing" ou "hameçonnage". "C'est la technique du filet à la mer", explique le commissaire Christophe Durand. "On envoie beaucoup de mails "à la mer" et ça peut rapporter gros, financièrement". Pour autant, plus que la perte financière pour les victimes, ces escroqueries en ligne débouchent aussi sur "des drames humains" avec, parfois, "des tentatives de suicide". "C'est le côté le plus sensible de l'affaire", rajoute le commissaire. "On rentre dans le privé et il y a des difficultés pour certains à gérer ça avec l'entourage".

Les victimes sont des hommes de plus de 60 ans

Selon le chef adjoint de l’Office central de lutte contre la cybercriminalité, les victimes sont "généralement des hommes de plus de 60 ans qui ne sont pas des natifs d'Internet. Ils se laissent impressionner". Face à ce fléau qui n'a de cesse d'évoluer, le policier donne un conseil : "Dès qu'un mail de ce type joue sur l'émotionnel, on vous conseille de prendre du recul. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à prendre contact avec les services de police".

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