Haute-Savoie : l'une des deux lycéennes disparues est rentrée chez elle
Louisa, finalement, est rentrée chez elle, saine et sauve. Portée disparue en Haute-Savoie depuis vendredi après-midi, est rentrée dans sa famille par ses propres moyens ce dimanche après-midi, a indiqué la gendarmerie de Haute-Savoie.
Mal-être et envie de liberté
Pour sa tante Nadia, jointe par France Info, "c'est un grand soulagement ". Mais Nadia "savait qu'elle allait rentrer ". Elle décrit une jeune fille avec "la tête sur les épaules, avec un mal-être lié à l'adolescence, une envie de liberté, mais ce n'est pas une mauvaise fille ".
La tante de Louisa raconte que l'adolescente "n'a pas quitté la région. Elle a décidé de rentrer alors que son amie continuait son chemin, quand elle a vu l'ampleur que cela prenait. Elle nous a dit que c'est en voyant sa maman parler à la télé qu'elle a décidé de reveni r".
Israe aurait profité de la "faiblesse" de Louisa pour "l'embrigader"
Louisa aurait fini par prendre peur face à "la radicalisation, le terrorisme, la Syrie. Personne n'est pratiquant de la famille, Louisa aime la vie, elle danse, elle aime la musique, elle a des amis, elle ne connaît même pas la religion ", insiste sa tante, pour qui la camarade de Louisa, Israé, toujours disparue, aurait profité de la faiblesse et de la sensibilité de sa nièce pour l'embrigader.
Louisa est entendue ce dimanche soir par les policiers du commissariat d'Annecy, tandis qu'Israé est toujours introuvable.
Israe, proie des rabatteurs
Israe, 15 ans, elle, est toujours activement recherchée. Radicalisée, la jeune fille était suivie par des psychologues, des éducateurs ainsi que le centre de prévention contre les dérives liées à l'Islam (CPDSI). Sa mère avait alerté les autorités en juillet dernier. Pour Dounia Bouzar, présidente du centre de prévention contre les dérives liées à l'Islam, il y a malheureusement de fortes chances que l'adolescente cherche à se rendre en Syrie : "Daech se servait de ses états un peu dépressifs pour la faire venir en Syrie. Elle avait connaissance de ses faiblesses mais elle était aussi en contact avec des rabatteurs physiques.. ."
Pour la mettre à l'abri des rabatteurs du groupe Etat Islamique, il avait été décidé qu'elle soit placée en internat, loin de là où elle habite. Mais ce processus de déradicalisation semble avoir échoué : "Quand un tel programme de protection est mis en place et qu'ensuite l'adolescente disparaît, c'est très grave ", regrette Dounia Bouzar, qui craint que l'adolescente ne cherche à se rendre en Syrie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.