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Fusillade de Carcassonne : deux ans avec sursis pour le tireur

La Cour d'appel de Montpellier a confirmé le jugement de première instance : deux ans de prison avec sursis pour Nicolas Vizioz, le sergent qui, croyant tirer à blanc, avait ouvert le feu sur la foule en juin 2008, lors d'une démonstration à Carcassonne. Les officiers, dont certains avaient été condamnés, ont finalement été relaxés.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Aux yeux de la justice, il n'y a donc qu'un coupable : le tireur. Il a toujours assumé sa faute. mais n'a jamais réussi à expliquer l'origine de son erreur - la confusion entre des balles à blanc, de couleur grise, et des vraies balles, de couleur verte.

Nicolas Viziioz, ex-sergent du 3e Régiment de parachutistes d'infanterie et de marine (RPIMa) a été condamné en appel à la même peine qu'en première instance : deux ans de prison avec sursis. La cour d'appel de Montpellier a tout de même ajouté 1.500 euros d'amende, et demandé la non-inscription au casier judiciaire de la condamnation.

Autre différence notable : deux des cinq officiers avaient été condamnés à six mois avec sursis en première instance ; tous ont été relaxés par la cour d'appel. A l'audience, le substitut général avait demandé des peines de sursis, poru le principe.

Dysfonctionnements en cascade

L'histoire remonte au dimanche 29 juin 2008. Ce jour-là, les soldats du 3e RPIMa organisent une démonstration d'opérations d'assaut à Carcassonne . Qui tourne au drame : le sergent Vizioz dirige son arme vers la foule, et ouvre le feu. Dans le chargeur, un mélange de balles à blanc et de vraies balles. Bilan : 16 blessés.

L'enquête a révélé de nombreux dysfonctionnements dans la gestion de l'armurerie de la caserne ; le patron de l'armée de terre a démissionné, cinq officiers ont été mis à pied. Mais la justice a tranché : il n'y a qu'un seul responsable.

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