Florence Cassez une nouvelle fois au cœur de la polémique politique
Selon le directeur de campagne de François Hollande, Michel Vauzelle partait au Mexique pour préparer le G20 qui doit avoir lieu en juin - en cas de victoire du candidat socialiste - mais aussi pour "réparer
le climat " créé par l'affaire Florence
Cassez entre la France et le Mexique.
Nathalie Kosciusko-Morizet,
porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy a aussitôt dénoncé "le pur
opportunisme électoral " de François Hollande, "prêt à toutes les
indécences pour l'emporter ".
L’équipe
de François Hollande a eu beau préciser "qu’aucune initiative parallèle,
directe ou indirecte, politique ou diplomatique n'avait été
engagée", et Martine Aubry expliquer que Pierre Moscovici avait "simplement
répondu à un journaliste espagno l" de l'agence EFE sur l'état des
relations franco-mexicaines, et déclaré que "plus les relations seront bonnes avec
le Mexique, plus ceci créera un environnement favorable à Florence Cassez", l'offensive avait été lancée.
Depuis Bordeaux, Alain Juppé s’est déclaré "scandalisé ."
Puis Nicolas Sarkozy a affirmé avec indignation que Florence Cassez "méritait
mieux que d'être
utilisée d'une façon aussi basse".
Que Florence Cassez soit "otage d'une élection présidentielle serait
très préjudiciable pour elle, d'autant plus que ce n'est pas un cas de
politique intérieure de la France. Ca doit être résolu par la justice
mexicaine ", a déclaré la mère de la jeune femme. "En colère " que sa fille puisse faire l'objet "d'une récupération politique ", Charlotte Cassez avait demandé dans un premier temps à la
France de
ne pas "se mêler " de cette affaire.
Jusqu'à présent, l'agitation coté français a plutôt eu comme conséquence de dégrader les relations entre la France et le Mexique et donc sans doute de pénaliser la jeune femme.
En 2009, Florence Cassez était au coeur du voyage de Nicolas Sarkozy au Mexique. En 2011, le chef de l'Etat a affirmé qu’il ne la laisserait pas "60
ans de plus dans une prison ". Puis il lui avait dédiée l’Année du Mexique en France ce qui avait provoqué la fureur de Mexico. Quelques jours plus tard, des députés de la majorité comme de l'opposition, critiquaient "l'arrogance française. " Et dans la presse la condamnation était quasi unanime.
Le cas de Florence Cassez était même implicitement évoquée par des diplomates opposés à la politique étrangère de la France telle qu'elle était menée depuis l'Elysée.
En mars dernier, la Cour suprême du Mexique a refusé sa remise en liberté. Un nouveau procès doit avoir lieu.
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