Le PNF va vérifier les informations du Canard enchaîné. Le parquet national financier a ordonné une enquête préliminaire sur le sénateur du Rhône Michel Mercier, soupçonné de détournements de fonds public pour avoir employé sa fille en tant qu'assistante parlementaire, a appris franceinfo vendredi 4 août de source proche de l'enquête, confirmant une information du Monde. La commission des lois du Sénat a validé mercredi la nomination de Michel Mercier au Conseil constitutionnel.Ancien ministre de la Justice, Michel Mercier est soupçonné d’avoir employé deux de ses filles. L'une, Véronique, a été de 2003 à 2012 son assistante au Sénat et dans les différents ministères. L'autre, Delphine, intéresse particulièrement les enquêteurs. Embauchée à mi-temps de 2012 à 2014 lorsque Michel Mercier est redevenu sénateur, celle-ci vivait à Londres, selon le Le Canard enchaîné. L'hebdomadaire ajoutait dans son édition de mercredi que "son labeur n'a guère laissé de trace"."Un travail effectif a été réalisé"Le sénateur du Rhône, qui a sollicité un avocat pour le représenter, a confirmé durant son audition par la commission des lois du Sénat l'emploi de sa fille Delphine. Il a justifié cette embauche par le fait qu'il gérait à l'époque "des dossiers d'ordre culturel très difficile" et que celle-ci avait toutes les compétences pour l'assister. Il a toutefois assuré que celle-ci "était domiciliée à l'époque en France", en précisant avoir vérifié ce fait sur le contrat de travail, et que sa fille avait été embauchée à temps partiel.Dans un communiqué, Michel Mercier a ensuite annoncé qu'il remettrait "les travaux réalisés par [sa] fille Delphine au Sénat afin de démontrer l'effectivité de l'emploi". "Un travail effectif a été réalisé, il n'y a donc pas en l'occurrence d'intention frauduleuse", a-t-il encore souligné dans un autre communiqué.