DSK : le volet "viol" de l'affaire du Carlton de Lille classé sans suite

Ce volet de l'affaire dite du Carlton de Lille visait des faits qui se seraient déroulés entre le 15 et le 18 décembre 2010 à Washington, pendant des parties fines réunissant DSK, alors directeur général du FMI, et des prostituées. L'enquête avait été confiée par le parquet de Lille à la PJ.

Entendue dans le cadre de l'affaire de proxénétisme présumé dans le palace lillois, Marie-Anne S. alias "Marion" avait raconté par le menu cette soirée de décembre 2010 à Washington à l'hôtel W, situé à deux pas de la Maison Blanche. "Affrêtée" dans la capitale américaine pour satisfaire l'appétit sexuel du directeur général du FMI, elle avait confié aux enquêteurs avoir été sodomisée de force par son hôte, alors qu'un de ses acolytes lui tenait fermement les poignets.
À l'époque des faits, elle n'avait pas souhaité porter plainte parce qu'elle connaissait le but de son voyage à Washington, même s'il y avait eu débordement et rapport non consenti.

"Jeu sexuel"

Sur la base de ces déclarations, une information judiciaire pour "viol en réunion" avait été ouverte par le parquet de Lille. 
Affaire classée sans suite ce mardi par le procureur de Lille Frédéric Fèvre, après que la prostituée est revenue sur ses déclarations, dans une course lettre dactylographiée adressée à la mi-août à la police lilloise.
Dans ce courrier, "Marion" explique que si on lui a tenu les mains, c'est qu'il s'agissait d'un "jeu sexuel".  Elle confirme avoir "refusé" l'exercice imposé, mais elle l'a ensuite "accepté sans y être contrainte".

S'agissant des charges les plus lourdes de cette affaire du Carlton de Lille — les poursuites pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" passibles de 20 ans de réclusion criminelle — les avocats de Dominique Strauss-Kahn ont déposé une demande de nullité.
La cour d'appel de Douai rendra son arrêt le 28 novembre.