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Douze policiers de la BAC nord de Marseille mis en examen, l'équipe de jour dissoute

Il s'agit des douze policiers marseillais déférés devant le parquet, pour corruption présumée. Sept ont été écroués, cinq placés sous contrôle judiciaire. Manuel Valls les a immédiatement suspendus. Ils seraient au coeur d'un "système organisé de vol, de racket, de trafic de drogue", selon le procureur.
Article rédigé par Olivier Bénis
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Jean-Paul Pélissier Reuters)

C'est un véritable "système" qui gangrenait la BAC (Brigade anti-criminalité) du nord de Marseille. Les douze fonctionnaires mis en examen sont accusés de "vol et extorsion en bande organisée", mais aussi de "détention, acquisition, transport et cession de stupéfiants". Sept d'entre eux ont été écroués dans différents établissements pénitentiaires de la région, sur la base "d'éléments accablants" , selon le procureur de Marseille Jacques Dallest.

Manuel Valls sévère, comme il l'avait annoncé

Le ministre de l'Intérieur avait rapidement promis d'être "extrêmement sévère"  si les faits sont avérés. "Il n'y a pas de place pour ceux qui salissent l'uniforme de la police."  Des propos qu'il a appliqués à la lettre en suspendant immédiatement les douze fonctionnaires mis en examen. Dans la foulée, il annonce même la dissolution de l'équipe de jour de la BAC Nord de Marseille.

"Personne dans la hiérarchie n'a pu arrêter tout cela" (Syndicat national des officiers de police)

L'affaire pourrait aller encore plus loin. "Le sentiment, c'est qu'on a une gangrène qui a frappé, qui a touché ce service" , explique le procureur. "Il est possible que d'autres personnes soient impliquées pénalement, à des titres divers."  Il dit avoir recensé "tout un catalogue d'agissements inacceptables" .

Plusieurs dizaines de policiers seraient impliqués. Des agissements condamnés y compris dans leurs rangs. "Il y a des collègues qui ont trahi la profession, mais c'est une infime partie" , assure Alphonse Giovannini, du syndicat SGP Police. Yves Robert, du Syndicat national des officiers de police, regrette lui que "personne dans la hiérarchie n'ait pu arrêter tout cela, alors qu'on a une pluralité d'acteurs et que ça durait depuis plusieurs années" .

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