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La chaîne YouTube de Dieudonné supprimée pour des "enfreintes répétées au règlement"

Depuis la mort de George Floyd et les manifestations antiracistes qui ont suivi, les réseaux sociaux se voient plus que jamais reprocher une trop grande tolérance vis-à-vis des des contenus haineux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Dieudonné M'bala M'bala, lors de son procès pour abus de biens sociaux et blanchiement, le 3 avril 2019 à Paris. (SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO / AFP)

La chaîne YouTube du polémiste Dieudonné M'Bala M'Bala, condamné à plusieurs reprises pour ses déclarations antisémites, a été supprimée par le géant du streaming lundi 29 juin. Cette dernière, qui comptait plus de 400 000 abonnés, a disparu après une décision de Google, maison-mère de YouTube.

"Cette suppression fait suite à des enfreintes répétées à notre règlement de la communauté YouTube", a indiqué Google France, qui rappelle que la plateforme de vidéos en ligne "a renforcé ses règlements sur le 'hate speech' ['discours haineux'] en juin de l'année dernière".

"Des abonnés orphelins de leur prêcheur de haine"

La disparition de la chaîne de Dieudonné a été saluée par l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a signalé "des dizaines de vidéos" du polémiste à YouTube ces derniers mois.

"Les centaines de milliers d'abonnés de Dieudonné se retrouvent orphelins de leur prêcheur de haine, et c'est tant mieux", a aussi déclaré dans un communiqué la présidente de l'UEJF, Noémie Madar, en saluant une décision qui "marque une avancée majeure dans la lutte contre la haine sur internet". 

Le polémiste a réagi sur Facebook (un réseau sur lequel il compte 1,2 million d'abonnés) en dénonçant des "pressions israéliennes". La suppression de sa chaîne rappelle selon lui "les autodafés des heures les plus sombres de l'Histoire".

Des chaînes de suprémacistes supprimées

Dieudonné est loin d'être le seul youtubeur concerné. Des chaînes suprémacistes américaines ont également été supprimées, là encore pour avoir enfreint "de façon répétée" les règles de la plateforme de vidéos, en affirmant par exemple que certains groupes d'individus étaient inférieurs à d'autres.

Depuis la mort fin mai de George Floyd, un Afro-Américain tué par un policier blanc, les réseaux sociaux se voient plus que jamais reprocher une trop grande tolérance vis-à-vis des des contenus incitant à la haine ou à la violence contre les minorités.

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