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Dieudonné sera jugé en correctionnelle pour "apologie du terrorisme"

Il a passé toute la journée de mercredi en garde à vue dans le cadre d'une enquête pour "apologie du terrorisme", après avoir posté sur Facebook, dimanche, cette phrase : "Je me sens Charlie Coulibaly".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Dieudonné sur scène, au théâtre de la Main d'Or, à Paris, le 15 janvier 2012. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Le polémiste Dieudonné sera jugé en correctionnelle pour "apologie du terrorisme", a annoncé une source judiciaire, mercredi 14 janvier. Visé depuis lundi par une enquête, il a été placé en garde à vue à Paris, mercredi matin, et est sorti libre le soir-même.

Il est poursuivi pour avoir publié un statut Facebook, dimanche 11 janvier, où on pouvait lire : "Je me sens Charlie Coulibaly", en référence à Amedy Coulibaly, qui a tué une policière à Montrouge et quatre personnes dans un magasin casher de Paris. Il a reçu une convication pour le 4 février. 

Jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende

Le délit d'apologie du terrorisme peut être puni d'une peine allant jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Mais cette peine peut être portée jusqu'à sept ans et 100 000 euros si les faits ont été commis en utilisant un service de communication au public en ligne.

Avant l'annonce de sa convocation devant le tribunal, l'un de ses avocats, Me Jacques Verdier, avait dénoncé un acte démesuré, réfutant que le polémiste ait pu inciter directement à des actes de terrorisme par ses propos. "Je pense qu'on est dans la démesure la plus totale, démesure qui conduit à diligenter pas moins de dix policiers à son domicile pour l'interpeller pour des actes qui seraient des actes d'apologie du terrorisme", a-t-il déclaré.

Alors que certains s'étonnent de voir Dieudonné poursuivi en justice pour ses propos, Ruwen Ogien, philosophe, directeur de recherches au CNRS explique à francetv info qu'"il faut savoir distinguer l'offense, qui relève de la liberté d'expression, et les préjudices, qui n'en relèvent pas".

La liberté d'expression est encadrée par la loi de 1881 sur la liberté de la presse. Ces articles 23 et 24 dressent la liste des discours tombant sous le coup de la loi. Parmi eux : les appels aux atteintes volontaires à la vie, à l'intégrité de la personne, aux agressions sexuelles (...), aux vols, aux destructions, aux crimes et délits portant atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, etc. Ils condamnent enfin le fait d'inciter à des "actes de terrorisme prévus par le titre II du livre IV du code pénal, ou qui en auront fait l'apologie".

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