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Délinquance : hausse de la part des étrangers dans les vols

Le dernier rapport sur la délinquance, publié par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, met en évidence une augmentation du nombre d'étrangers impliqués - mais pas forcément condamnés - dans les affaires de vols. Selon cette étude, 27% des personnes impliquées sont des étrangers, soit une hausse d'environ dix points en quatre ans. Les Roumains et les nationalités "balkaniques" expliquent en grande partie le phénomène.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (MICHEL VIALA Maxppp)

A trois mois des élections municipales, ces chiffres ne passeront sans doute pas inaperçu. L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), a publié son rapport sur la délinquance et le document relève que des étrangers sont de plus en plus impliqués dans les affaires de vols sans violence, à l'étalage ou par effraction.

Côté chiffres, le document comptabilise 152.000 personnes mises en
cause - c'est-à-dire interpellés par exemple mais pas obligatoirement
condamnés - pour des vols en France en 2012. 23,8% sont des femmes; 32,6% des mineurs et 26,8% sont étrangers. Cette dernière proportion a augmenté de dix points en quatre ans.

Cette tendance est due à la hausse de la part prise par les Roumains et autres nationalités de l'Europe balkanique, en particulier les Georgiens (9,5%). Ce phénomène, déjà connu, est lié à une criminalité de réseaux et d'exploitation de mineurs.

Délinquance de subsistance

Les nationalités d'Afrique du Nord représentent la deuxième proportion la plus représentée (7,8%). La portion de Tunisiens impliqués a été multiplié par trois. Il "apparaît légitime de
supposer que ces variations seraient en lien avec la situation politique et économique que la Tunisie a connue après la chute du président Ben Ali
" en 2011, fait valoir l'ONDRP qui évoque à cet égard une "délinquance de subsistance ".

Si l'ONDRP affirme que ces chiffres correspondent à une réalité, il souligne qu'il convient de les relativiser, car d'une part, impliqué n'est pas condamné et certaines des personnes n'étaient pas les auteurs des infractions. D'autre part, l'étude ne porte que sur un certain type de délinquance.

 

 

 

 

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