Cette étude détaille la "part desétrangers " dans plusieurs catégories d'infractions, à partirdes statistiques officielles. Ainsi pour les violences aux personnes, elle est de 12,4%, un chiffre en baisse par rapport à 2006 (14,2%). Pour les atteintes auxbiens, elle est en revanche en hausse (12,8% à 17,3%).Aux yeux de François Rebsamen , le Monsieur Sécurité du candidatsocialiste François Hollande, "il n'y a pas de hasard en politique ", la publication de cetteétude, à deux mois de la présidentielle, "imprime l'entrée en campagne de NicolasSarkozy d'un parfum nauséabond".L'UMP Eric Ciotti a saluéla "confirmation" d'une "surreprésentation " des étrangers, notamment desRoumains, dans la délinquance. A ses yeux, ce travail "balaie la polémiqueun peu ridicule après le discours de Grenoble ", prononcé à l'été 2010 par NicolasSarkozy. Le chef de l'Etat y établissait pour lapremière fois un lienentre délinquance et immigration. Louis Aliot, vice-président du FN, note que pour "la première fois", "unorganisme officiel pointe la corrélation" entre "immigration et insécurité " et"ouvre les yeux de tous nos compatriotes sur les méfaits d'une immigration massive etincontrôlée". Le criminologue Alain Bauer, président de l'ONDRP, comme d'autressociologues tel Sébastian Roché (CNRS), mettent en garde contre"l'interprétation " des chiffres. Pour Sébastian Roché, ils peuvent conduire à comparer "deux populations qui ne sont pas comparables ", les étrangers étant "plus pauvres", "plus urbains" et dotés d'"un niveau scolaire plus faible".