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Décès accidentel d'un élève : le parquet ne demande pas de peine

Khoren, 11 ans, avait été exclu de sa classe parce qu'il ne voulait pas faire son travail. Trois quarts d'heure plus tard, l'enfant avait été retrouvé pendu par son tee-shirt à une patère. Le procès de l'institutrice s'est tenu mardi devant le tribunal correctionnel de Tarascon (Bouches-du-Rhône). Fait inhabituel, le parquet n'a formulé aucune réquisition. Jugement le 29 octobre.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

"Je laisse à l'appréciation du tribunal de déterminer si la prévention doit être retenue contre Mme Lelong" , a expliqué mardi le procureur lors du procès de cette institutrice devant le tribunal correctionnel de Tarascon (Bouches-du-Rhône). La professeure des écoles était jugée pour "manquement à une obligation particulière de prudence (mise en danger de la vie d'autrui) et "homicide involontaire" après la mort d'un de ses élèves en 2011.

Selon le procureur, il n'y a pas eu "de violation d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité" , juste "un manquement à un devoir de surveillance, mais c'est une faute simple"  qui ne relève pas de la justice. Au tribunal de trancher, donc, d'ici au 29 octobre, date annoncée du jugement.

L'institurice se sent moralement responsable

Le 26 mai 2011, Agnès Maulard-Lelong, institutrice de CM2 à l'école Anne-Frank d'Arles, avait puni Khoren, 11 ans, parce qu'il refusait de faire son travail. L'élève avait été envoyé dans le couloir... et retrouvé trois quarts d'heure plus tard inconscient, pendu par son tee-shirt, à une patère. Malgré le massage cardiaque pratiqué par les enseignants, Khoren était mort quatre jours plus tard.

"Je ne pense pas que je sois responsable de la mort de Khoren" , a dit, à l'audience, l'enseignante d'une voix à peine audible. Avant de répondre qu'elle se sentait moralement responsable, et de se tourner vers les parents pour leur dire qu'elle était désolée.

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