Le procès de trois candidats au djihad en Syrie s'était tenule 30 janvier au tribunal correctionnel de Paris. Les jeunes gens originairesdu Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine étaient soupçonnés d'avoir monté unvoyage en Syrie pour récupérer des armes et suivre un entraînement militaire. L'audiences'était tenue quelques jours après l'affaire des deux adolescentstoulousains tentés aussi de rejoindre la Syrie.L'accusation : un projet radical et dangereux Les trois jeunes gens avaient été placés sur écoute et lesconversations, selon l'accusation, faisaient référence à leur projet commun vers la Syrie, où combattraient 250 jeunes Français. Un projet pour le trio sur le point d'aboutir : dansleurs bagages saisis avant leur départ vers la Turquie en première étape, la police avaitdécouvert des lampes torches, des étuis destinés à porter des armes, descaméras et un ordinateur portable. Leur parcours détaillé avait montrédes contacts pris en décembre 2011 avec un militant islamiste faisant l'apologiedu djihad sur internet. L'avocat de l'un des jeunes gens, Me Matthieu Vallois, avait tenté lors du procès de faire la part des choses, entre la radicalisation et l'intentionterroriste parlant alors de "spéculation judiciaire."Quelques explications mais peu d'aveux Un seul des trois jeunes gens avait reconnu lors de l'audiencele projet final de se rendre en Syrie, en passant par la Turquie. Fares Farsi,21 ans, en minimisant son rôle, parlait d'une période de "doute " dans sa vie. S'il était dans le groupe, c'était "pour porterune caméra et filmer ses camarades" . En revanche , il avait affirmé queses deux amis voulaient "porter les armes, s'entraîner et participer à larésistance" du soulèvement contre le président syrien. Farsi est condamné à lapeine la plus légère, deux ans de prison ferme. Youssef Ettaoujar, 26 ans, qui a toujours nié ce projetdjihadiste. Considéré comme le meneur du groupe, il écope de quatre ans fermeet Salah-Eddine Gourmat de troisans ferme. Tous les deux avaient évoqué l'intention d'aller faire du "reportage" en Turquie. Le procureur parlant lui d' "engagementradical" avait réclamé des peinesde deux ans à six ans ferme. Les avocats de la défense avaient plaidé la relaxe ou du sursis.