Cinq ans de prison ferme requis en appel contre Jérôme Kerviel
"Jérôme Kerviel n'est ni un génie de l'informatique ni l'inventeur d'un procédé de fraude, il est juste un trader qui s'est servi des failles du système", a lancé l'avocat général dans son réquisitoire.
Le ministère public a considéré que Jérôme Kerviel "avait un savoir-faire permanent (pour) échapper aux contrôles" de la banque. "Il fait prendre un risque (à la Société générale) et il le dissimule, que ce soit des gains ou des pertes", a ajouté Dominique Gaillardot, avant de réclamer cinq ans de prison ferme à l'encontre de l'ex-trader de la Société Générale.
"Votre décision devra se montrer exemplaire et dissuasive, n'en déplaise à tous ceux qui voient en Jérôme Kerviel une victime de la finance [...] Il n'est victime que de lui-même", a conclu l'avocat général.
A l'issue de 12 jours de débats, Jérôme Kerviel et son avocat n'ont visiblement pas réussi à faire prospérer dans l'esprit des juges, la théorie du complot visant à faire payer au bouc émissaire Jérôme Kerviel les investissements hasardeux de la SocGen.
Le procès se referme demain jeudi avec la plaidoirie de Me David Koubbi, qui entend demander la relaxe de son client. Le jugement sera mis ensuite mis en délibéré, et l'arrêt rendu sans doute pas avant plusieurs semaines voire plusieurs mois.
En première instance, Jérôme Kerviel avait été condamné à cinq de prison dont trois ans fermes. La cour d'appel devra également statuer sur les réparations civiles : en 2010, Kerviel avait été condamné à rembourser les 4,9 milliards d'euros, des pertes historiques dont il avait été jugé seul responsable.
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