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Carlton de Lille : le patron d'Eiffage contre-attaque

Selon le PDG du groupe de BTP qui se dit "victime" de l'affaire, les dépenses liées au proxénétisme ont coûté 50 000 euros à Eiffage.

Article rédigé par franceinfo
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Le PDG du groupe Eiffage, Pierre Berger, à Paris, le 25 février 2011. (ERIC PIERMONT/AFP)

Le patron d'Eiffage est en colère et tient le faire savoir : "Notre vocation n’est pas de fournir des prostituées". Pierre Berger, le PDG du groupe de travaux publics, revient sur l'affaire du Carlton de Lille dans un interview publiée dimanche 6 novembre par Le Journal du Dimanche.

Dans cette affaire, David Roquet, qui dirigeait une filiale d'Eiffage dans le Nord-Pas-de-Calais, est accusé d'avoir organisé des déplacements de prostituées en France, en Belgique et aux Etats-Unis, notamment pour Dominique Strauss-Kahn, et de se les être fait rembourser en notes de frais par son groupe. Il a été mis en examen le 14 octobre pour proxénétisme aggravé en bande organisée et écroué. De son côté, David Roquet assure que son entreprise était au courant et qu'elle l'utilisait comme bouc émissaire.

Defaillance et sanctions

"Eiffage est victime du réseau que David Roquet entretenait avec l'argent de l'entreprise", assure le patron du groupe de BTP. Pierre Berger affirme que le réseau entretenu par David Roquet dans le Nord-Pas-de-Calais n'a pas aidé l'entreprise à décrocher des marchés, notamment celui du futur stade de Lille. "Il gère une trentaine de millions sur les 14 milliards du groupe. C'est une activité locale. Il ne s'est jamais occupé du Grand Stade de Lille", explique Pierre Berger.

Selon le patron d'Eiffage, un audit interne révèle que les dépenses liées à cette affaire s'élèvent à 50 000 euros depuis 2009. Voyages en train et avion, notes d'hôtels et restaurants... Des factures qui porteraient la mention "DSK", indique Pierre Berger. Eiffage s'est porté partie civile dans l'enquête. "Il y a entre David Roquet et moi trois échelons hiérarchiques. Les échelons intermédiaires interrogés ont confirmé qu'ils ne savaient pas", dit au JDD le patron du groupe de travaux publics. "Il y a eu défaillance dans le contrôle de ses notes de frais et de ses dépenses", accuse Pierre Berger. "Les cosignataires qui ont visé ces dépenses litigieuses seront naturellement sanctionnés."

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