Brétigny : trois ans après, les associations de victimes veulent la vérité
Accablante sur le fond comme sur la forme. Rapport après rapport, l'entreprise publique a été montrée du doigt, de manière de plus en plus insistante. Dernière expertise en date, il y a un mois et demi. Une expertise métallique qui confirme ce que d'autres rapports avaient établi précédemment: trois des quatre boulons qui retenaient l'éclisse mise en cause dans la catastrophe s'étaient cassés ou dévissés bien avant l'accident, ce qui confirme donc la thèse d'un défaut de maintenance, déjà mise en avant par les expertises judiciaires.
En février dernier pourtant, la SNCF estimait encore qu'il s'agissait d'un événement "inédit, imprévisible et exceptionnel." Ces derniers mois, l'entreprise a aussi été accusée d'avoir voulu entraver l'enquête, ou en tous cas d'avoir briefé ses agents appelés à s'expliquer devant les enquêteurs. "Aucune instruction n'a été donnée à qui que soit" avait assuré Guillaume Pépy, le président de la SNCF. En mai dernier pourtant, ce sont les juges en charge de l'enquête qui auraient encore étayé ces accusations lors d'une rencontre avec les familles des victimes, dénonçant un double-jeu en matière de transparence de la part de l'entreprise ferroviaire.
"Est-ce que nous aurons la vérité ?"
C'est la question que pose Jean-Luc Marissal, vice-président de l'association Entraide et Défense des Victimes de la catastrophe des victimes de Brétigny, devant les difficultés de l'enquête. "Il faut que nous restions mobilisés pour obtenir la vérité, une étape essentielle pour la reconstruction de chacun."
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