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Biens mal acquis : mandat d'arrêt de la France contre le fils d'un dirigeant africain

La justice française enquête dans l'affaire dite des "biens mal acquis" : les juges cherchent à savoir dans quelles conditions Téodoro Nguéma Obiang, fils du président de Guinée-Equatoriale, a pu réunir un impressionnant patrimoine en France.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Paris, mois de février dernier : une spectaculaire
perquisition  se déroule dans un hôtel particulier de l'avenue Foch, à Paris. Des milliers de meubles
précieux et d'objets d'art sont saisis dans la résidence de Téodoro Nguéma Obiang, fils du président de Guinée-Equatoriale, qui aime aussi se faire appeler "Prince". Il faudra même plusieurs jours pour vider les trésors que contient cette
propriété de plus d'une centaine de pièces.

Quelques mois plus tôt, en septembre 2011, Teodoro Nguéma Obiang avait déjà dû se séparer de ses voitures de luxe. Quatorze Maserati, Rolls-Royce
et autres Bugatti, elles aussi saisies par la justice française : les
juges Roger Le Loire et René Grouman soupçonnent le fils Obiang d'avoir pillé les richesses
de son pays, afin de pouvoir mener cette vie de milliardaire à travers la
planète.

Des achats de biens en Europe, en Asie et en Amerique

La France n'est pas seule à nourrir ces soupçons : selon le département
américain de la Justice qui a également engagé des poursuites contre lui,
Obiang Junior aurait investi, depuis dix ans, l'équivalent de 245 millions
d'euros dans l'achat de biens en Europe, en Asie et en Amerique.

Teodoro Nguéma Obiang devait s'expliquer mercredi devant les magistrats
français, mais une fois de plus, il n'a pas jugé bon d'honorer ce rendez-vous.

 

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