Cet article date de plus de douze ans.

Audience décisive pour la reprise de Sernam

Le sort du transporteur Sernam se joue tout à l'heure devant le tribunal de commerce de Nanterre. Le seul candidat à une reprise, Géodis, doit dire s'il reste en lice. Les syndicats en doutent.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Dans un entretien au quotidien Libération, le PDG de Géodis s'est
voulu rassurant. Pierre Blayau le dit : "Nous maintiendrons notre
offre (...) Nous la présenterons mardi devant le tribunal."
Des propos qui apparaissent
sans ambigüité et pourtant, les syndicats doutent.

Jeudi dernier, le PDG de Géodis avait affirmé que l'offre
restait sur la table après l'annonce par la Commission européenne que l'entreprise
n'aurait pas à rembourser les 642 millions d'aides touchées par Sernam et
jugées illégales par Bruxelles. Il s'est toutefois interrogé sur la viabilité
de la société.

Par ailleurs, les organisations syndicales ont été reçues
mercredi par Pierre Blayau qui leur a tenu un discours sans équivoque. "Il
nous a fait comprendre qu'il ne sera pas en mesure de maintenir son offre"
, explique Alain Delpuech, délégué CGT de Sernam. La CFDT ne dit pas autre chose.
Le syndicat affirme que Géodis n'a pas d'autres choix que "de retirer son offre auprès
du tribunal de commerce de Nanterre"
.

Pour le transporteur, l'enjeu est essentiel. Sernam, en redressement
judiciaire depuis trois mois, emploie 1.600 salariés. Pierre Blayau, soucieux de
calmer les esprits dans ce dossier particulièrement sensible à l'approche de l'élection
présidentielle, a tenu à rassurer salariés et syndicats. Il a affirmé que la
SNCF et Géodis seraient en mesure de proposer "un millier d'emplois" quelque soit le cas de figure, reprise ou liquidation. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.