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Aide juridictionnelle : les avocats en grève

Le Conseil national des barreaux se mobilise pour exiger la revalorisation de l'aide juridictionnelle, cette indemnité allouée par l'Etat pour défendre les plus démunis. Les bâtonniers refusent de désigner les avocats commis d'office, sauf pour les audiences qui mettent en péril la liberté des prévenus.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Les avocats en grève, pour la revalorisation de l'aide juridictionnelle © Radio France)

Un coup de pression supplémentaire pour la Garde des sceaux : les avocats sont en grève aujourd'hui ; ils s'inquiètent de n'avoir "aucune proposition concrète et chiffrée" du gouvernement, moins d'un mois avant la fin des arbitrages budgétaires. En grève pour obtenir la revalorisation de l'aide juridictionnelle, cette indemnité versée par l'Etat aux avocats qui défendent les plus démunis.

Le Conseil national des barreaux rappelle que le nombre de justiciables qui ont bénéficié de l'aide juriddictionnelle a augmenté de 3,7% entre 2011 et 2012, alors que la dotation de l'Etat a stagné sur la même période et a même chuté de 9,3% l'année d'après.

L'idée du gouvernement est de réformer l'aide juridictionnelle, pour lui trouver un financement pérenne après la suppression, au nom d'un meilleur accès à la justice, du droit de timbre de 35 euros pour engager une procédure - cette somme servait notamment à financer l'AJ. C'est 60 millions d'euros de manque à gagner, selon le CNB.

A Nantes, par exemple, une grève des audiences, civiles, pénales, commerciales et administratives, a été décidée - sauf pour celles "mettant en péril la liberté des prévenus" (les comparutions immédiates et les audiences du juge des libertés et de la détention).

 

 

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Le mouvement de grève a reçu le soutien des deux principaux syndicats de magistrats, l'Union syndicale des magistrats et le Syndicat de la magistrature.

 

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