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Agression d'un militaire à La Défense : le suspect mis en examen

L'auteur présumé de l'agression d'un militaire à la Défense le 25 mai a été mis en examen vendredi pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste". Le jeune homme de 22 ans avait été arrêté mercredi matin dans un grand ensemble de La Verrière, dans les Yvelines. En garde à vue, il aurait expliqué que cela faisait plusieurs mois qu'il avait l'intention de s'en prendre à un symbole de l'Etat.
Article rédigé par Estelle Cognacq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Cécilia Arbona Radio France)

Après deux jours de garde à vue, l'auteur présumé de l'agression d'un militaire à la Défense le 25 mai a été mise en examen vendredi après avoir été présenté vendredi à deux juges antiterroristes, Thierry Fragnoli et Gilbert Thiel. Alexandre, 22 ans, a été mis en examen pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste". Ce converti à l'islam a été arrêté mercredi matin à  La Verrière, dans les Yvelines. Un juge des libertés et de la détention (JLD) doit maintenant déciderde son placement en détention provisoire.

Selon nos informations, Alexandre aurait expliqué, en garde à vue, ne pas avoir agi par mimétisme avec le meurtre, trois jours plus tôt, à Londres d'un soldat britannique par deux islamistes  radicaux. Il a indiqué que cela faisait
plusieurs mois qu'il avait l'intention de
s'en prendre à un symbole de l'Etat, un
gendarme ou un militaire. C'est pour cette raison
que les juges d'instruction ont donc retenu la qualification d'acte
terroriste.

Le suspect devrait tout de
même subir des examens psychiatriques car
il ressemblerait plus à un graçon fragile
qu'à un dangereux djihadiste. Converti à
l'islam en 2009, certains de ses proches le décrivent comme un jeune
paumé qui dormait régulièrement dans des
wagons d'une gare désaffectée.
Un jeune sans emploi, sans logement et sans
véritable repères.

Une "volonté de tuer assez évidente" 

Le parquet de Paris avait lui indiqué mercredi que le suspect  avait reconnu l'agression, commise "sans doute au nom de son idéologie religieuse ". Lors d'une conférence de presse, le procureur de Paris François Molins avait évoqué une "volonté de tuer assez évidente " et une "détermination  impressionnante ". "Il n'a pas hésité à porter plusieurs coups ", avait-il souligné.

Le militaire agressé, Cédric Cordiez, 23 ans, soldat de première classe du 4e régiment de chasseurs de Gap, a quitté lundi l'hôpital Percy de
Clamart. Il avait été blessé à la gorge.

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