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Affaire Lambert : le tribunal rejette la demande d’arrêt des traitements

La justice administrative de Châlons-en-Champagne a donné tort au neveu de Vincent Lambert qui demandait l’application de la décision médicale de 2014, pour stopper l’alimentation et l’hydratation artificielles de son oncle.
Article rédigé par franceinfo
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  (Vincent Lambert est hospitalisé au CHU de Reims © MaxPPP)

Un nouvel épisode judiciaire est venu vendredi épaissir l'affaire Vincent Lambert, du nom d'un patient tétraplégique après un accident de la route il y a sept ans et victime de lésions cérébrales irréversibles. La justice administrative a rejeté la demande du neveu du patient de stopper les soins tels qu'ils avaient été décidés en 2014. Implicitement, elle donne donc raison aux autres médecins qui, récemment, sont passés outre les décisions du Conseil d'Etat et de la justice européenne.

L'indépendance des médecins privilégiée

L'entourage de Vincent Lambert est divisé sur la suite des soins médicaux qui lui sont dispensés au CHU de Reims. Ses parents sont décidés à tout faire pour que les médecins maintiennent leur fils en vie. Ils réclament même son transfert dans un autre établissement pour moduler sa prise en charge. Le neveu du patient, François Lambert, est lui persuadé que Vincent est victime d'un acharnement thérapeutique. Pour réclamer l'arrêt de soins, il s'est appuyé sur la décision du docteur Eric Kariger remontant à 2014. C'est cette requête qui lui a été refusée ce vendredi.

Depuis 2014, plusieurs décisions ont été prises à divers degrés. Le Conseil d'Etat, puis la Cour européenne des droits de l'Homme ont validé les choix du docteur Kariger, malgré les protestations des parents de Vincent Lambert. 

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L'été dernier, le médecin désormais en charge du patient, le docteur Daniela Simon, avait opté pour réflexion collégiale en vue de l'arrêt des soins. Mais cette procédure a été stoppée nette, à cause de "pressions mettant en cause la sécurité du patient". Cette "indépendance" des médecins, "professionnelle et morale", a servi d'argument au tribunal administratif, sans pour autant clore l'affaire puisque François Lambert a décidé de faire appel.

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