Affaire Dassault : Bechter mis en examen
La garde à vue de Jean-Pierre
Bechter, bras droit de l'industriel Serge Dassault, s'est achevée ce vendredi. Le maire UMP de Corbeil-Essonnes a été déféré
dans la foulée devant les juges financiers de Paris et mis en examen pour "recel du produit d'infractions d'achats de votes ", "financement illicite de campagnes électorales ", "acceptation de dons " et "dépassement du plafond des dépenses électorales ".
Deux autres personnes ont également été déférées et mises en examen : Cristela de Oliveira, une adjointe du maire et Younès
Bounouara, présenté comme un des relais de Serge Dassault dans les quartiers
sensibles de Corbeil-Essonnes. Ce dernier est également mis en examen et écroué
dans un autre dossier pour tentative d'assassinat à Evry.
Dans cette procédure, trois
autres personnes ont été relâchées après leur garde à vue. Il s'agit de l'épouse
d'un élu de Corbeil-Essonnes, un employé de Serge Dassault et un proche de
Younès Bounouara.
"Instrumentalisation
politique"
L'avocat de Jean-Pierre Bechter,
Me Sébastien Schapira, avait estimé mercredi que l'affaire faisait l'objet
"d'une instrumentalisation politique évidente " contre son client, en
vue des élections municipales de mars prochain. "Aujourd'hui, jour de son
audition par les services de police, il y a la candidature de M. Carlos da
Silva, suppléant du ministre de l'Intérieur, pour les élections municipales de Corbeil-Essonnes ".
A LIRE AUSSI ►►► Menaces, racket, campagne électorale : Serge Dassault se confie
Ce sont les juges Guillaume Daieff et Serge Touraine
qui s'occupent de ce dossier. Ils s'intéressent notamment à des mouvements de fonds entre la France et le Liban,
particulièrement un transfert de quelque 18 millions d'euros, dont trois
seraient revenus dans l'Hexagone. Ils cherchent à savoir si cet argent n'a pas
servi à l'achat de voix par le biais de deux intermédiaires présumés de SergeDassault
dans les cités sensibles de Corbeil-Essonnes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.