Nicolas Sarkozy a quitté le palais de justice de Bordeaux jeudi soir après une douzaine d'heures d'interrogatoire dans l'enquête sur le volet abus de faiblesse de l'héritière de L'Oréal Liliane Bettencourt. L'ancien président a quitté le palais de justice à 21h40, accompagné de son avocat, Thierry Herzog.Sarkozy placé sous le statut de "témoin assisté "Nicolas Sarkozy n'est pas mis en examen et s'est vu accorder le statut de "témoin assisté"."Il a le statut de témoin assisté après une longue audition." (Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy)Me Thierry Herzog a ajouté qu'il n'y avait pas d'autre convocation en vue pour son client. "Il n'y a pas de convocation prochaine ", a déclaré Me Herzog, disant espérer "que c'est déjà (...) une affaire qui n'existait pas et qui n'existe plus ".Ce statut hybride entre témoin simple et mis en examen signifie que Nicolas Sarkozy ne sera pas renvoyé devant le tribunal en fin d'information, s'il est maintenu d'ici là.Un changement de statut vers une mise enexamen est possibled'ici la fin de l'instruction.Premières réactions politiques Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy, a exprimé sa satisfaction sur France Info. Selon lui, ce statut de "témoin assisté" signifie que les déclarations aux trois juges de Bordeaux ont été "convaincantes ".Noël Mamère, député maire de Bègles, membre du parti Europe Écologie les Verts et avocat estime pour sa part que les juges ne "pouvaient pas faire moins ".Patrick Balkany, député-maire UMP de Levallois-Perret et ami de Nicols Sarkozy, a affirmé jeudi soir que l'ancien chef de l'Etat venait de lui confier par téléphone qu'il se sentait "soulagé " et "heureux ", d'être sorti du Palais de justice de Bordeaux sans avoir été mis en examen mais placé sous le statut de "témoin assisté".Deux retraits jugés suspectsL'ancien président nietoute malversation dans ce dossier qui a mis au jour denombreux abus de la fortune de la milliardaire et permisde découvrir des retraits en espèces de quatre millions d'eurossur ses comptes suisses en 2007-2009.Ces retraits, notammentdeux de 400.000 euros en 2007, pourraient avoir servi àfinancer la campagne de l'ancien président en 2007, avecl'implication de tiers, comme l'ex-gestionnaire defortune Patrice de Maistre, qui était membre du Premiercercle, club des donateurs fortunés de l'UMP, et l'ancien trésorier del'UMP et ancien ministre du Budget Eric Woerth.Pour mieux comprendre : Les personnages-clés de l'affaire BettencourtL'affaire Bettencourt en quelques dates