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Abus sexuels sur des enfants en Centrafrique : Le Drian saisit la justice

Le ministre français de la Défense a saisi la justice après de nouvelles allégations d'abus sexuels sur des enfants, impliquant des soldats français en Centrafrique.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Une soeur et un frère âgés de 7 et 9 ans auraient aussi été abusés par des militaires de l'opération française Sangaris © MaxPPP)

"Dès qu'il a pris connaissance des documents transmis le 19 janvier par le Haut-Commissaire aux Droits de l'homme ", le ministre a "immédiatement " saisi la justice, en promettant des sanctions disciplinaires "exemplaires ", assurait-on ce vendredi dans l’entourage de Jean-Yves Le Drian. Comme une manière, pour le locataire de l’hôtel de Brienne, d’anticiper sur un nouveau scandale à venir, après de nouvelles allégations d'abus sexuels impliquant des soldats français en Centrafrique, dénoncés ce vendredi par le Haut-commissariat des droits de l'homme de l'ONU à Genève. 

Une petite fille contrainte à des fellations contre de l’eau 

Comme d’autres avant elle, une petite fille de sept ans raconte ainsi avoir été contrainte à des fellations en échange d'une bouteille d'eau et d'un paquet de biscuits. En désignant comme ses abuseurs des soldats français de la force Sangaris. L'ONU a par ailleurs recueilli des témoignages d'adolescentes qui mettent en cause des militaires géorgiens de la force européenne EUFOR. L'ensemble des faits se seraient produits en 2014, dans ou autour du gigantesque camp M'Poko, un camp de déplacés installé autour de l'aéroport de Bangui. 

Les témoignages ne sont pas encore confirmés 

A ce stade les témoignages des enfants n'ont pas été confirmés, et rien ne permet de dire si de nouveaux militaires français sont impliqués ou s'il s'agit de ceux qui sont déjà visés par une enquête : quatorze soldats sont susceptibles d'être impliqués dans des viols de mineurs entre décembre 2013 et janvier 2014. Cinq d'entre eux ont été entendus à la mi-décembre : ils avaient expliqué avoir donné des rations alimentaires aux enfants sans avoir rien exigé en retour. Aucun d’entre eux n’a été mis en examen.

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