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18 à 24 mois de prison ferme requis pour une agression homophobe

Trois hommes comparaissaient ce mardi en correctionnelle pour l'agression d'un couple homosexuel à Paris, il y a un an. Des peines de prison ferme allant jusqu'à deux ans ont été réclamées contre les deux principaux auteurs présumés. Le jugement est mis en délibéré au 3 juin.
Article rédigé par Corinne Audouin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

L'agression dans le quartier des Buttes-Chaumont à Paris en avril
2013 avait suscité de l'émoi, en plein débat sur le mariage pour tous. Olivier
et Wilfred avaient été frappés par deux jeunes gens
dans une attaque ciblée contre un couple gay. Un troisième comparse a été
jugé pour son attitude passive. Un quatrième, mineur au moment des faits, passera
prochainement devant un juge des enfants.

Des réquisitions allant jusqu'à deux ans ferme

La procureur a requis une peine de trois ans de prison, dont
un an avec sursis et une condamnation de 30 mois d'emprisonnement dont un an avec
sursis contre les deux agresseurs présumés du couple. Une peine d'un an de
prison, dont la moitié assorti du sursis a été réclamée contre un de leurs
amis, qui a assisté sans broncher à l'agression.

L'attaque violente d'un couple gay

Deux des agresseurs présumés sont aujourd'hui détenus. Lors du procès, il est précisé que leur casier
judiciaire est émaillé de condamnations pour vols. Le soir du 7 avril 2013, il
n'y avait rien à voler : "on n'avait aucun objet de valeur ", précise à la
barre Olivier, l'une des victimes.

"On nous a agressés pour ce qu'on est."

Olivier dit avoir entendu ces mots : "ah, des homosexuels  !". Il a reçu
ensuite un coup au visage, sans qu'une parole soit échangée. Son ami, Wilfred dit avoir
tout oublié, sous la violence des coups à la tête.

Les deux agresseurs présumés cherchent à minimiser les
violences vivement dénoncées en 2013.
Ils reconnaissent simplement quelques coups de poing sous l'emprise de l'alcool. L'homophobie ?
Tous s'en défendent. La procureur insiste elle, sur cette dimension anti-gay, qui "ne fait aucun doute '.

Les trois prévenus ont fini par
présenter des excuses. 

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