Journées noires en perspective : la SNCF tente d’éviter la grève
Comme le 18 octobre dernier, le mouvement pourrait être fortement suivi dans les transports avec des perturbations importantes sur l'ensemble du réseau SNCF à Paris et en province, ainsi qu'à la RATP. Des préavis de grève reconductible ont également été déposés à EDF et GDF avec, à la clé, la menace de "coupures de courant ciblées".
Seule inconnue, c'est la SNCF. Impossible de savoir pour l'instant quel 'impact de la lettre adressée par la présidente de l'entreprise aux cheminots a pu avoir. Faute d'avoir réussi à ouvrir des négociations avec les principaux syndicats, Anne-Marie Idrac a en effet décidé hier de s'adresser directement aux 160.000 cheminots pour les dissuader de s'engager dans un mouvement qui, selon elle, "risque de créer un divorce avec les Français".
"C'est partiellement de l'intox pour que les cheminots et l'encadrement ne fassent pas grève. Notre problème n'est pas avec l'entreprise mais avec le gouvernement. On ne peut pas négocier avec la direction tant que le socle posé par le gouvernement n'a pas été modifié", a déclaré Daniel Laplui, l'un des porte-parole de l'UNSA-Cheminots.
De son côté, la Fédération générale autonome des agents de conduite (FGAAC), deuxième syndicat représentatif des conducteurs de train et seule organisation à ne pas appeler à la grève reconductible le 13 novembre, a annoncé être tombée d'accord avec la direction de la SNCF pour augmenter de 5% les salaires des conducteurs de trains travaillant au-delà de l'âge minimum de départ en retraite, 50 ans.
Enfin, dans une lettre adressée par son secrétaire général
Bernard Thibault au ministre du Travail Xavier Bertrand, la CGT a officialisé aujourd’hui sa demande d'organiser une "réunion tripartite gouvernement, syndicats, directions", qu'elle réclame depuis "un mois et demi".
"Nous n'avons pas vraiment de capacité à prévoir très précisément ce qui se passera", a prudemment expliqué de son côté David Martinon, porte-parole de Nicolas Sarkozy, interrogé vendredi sur l'ampleur du mouvement.
Mardi dernier, en marge de son déplacement aux Etats-Unis, le président avait de nouveau écarté tout recul: "Il y aura des grèves, des manifestations, mais moi je tiendrai".
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