Journée de grève et de manifestations tous azimuts
Actualisé à 18h
Une journée de grève interprofessionnelle. Et plus de 70 manifestations attendues, un peu partout en France. Les syndicats sont très remontés contre la politique du gouvernement. CGT, CFDT, FSU, UNSA et Solidaires appellent à la grève pour peser sur l'agenda social annoncé par Sarkozy - on pense bien sûr à la réforme des retraites ; FO se joint à l'appel, mais sur ses propres positions.
_ La CGC et la CFTC ont décidé de rester en dehors du jeu - les cadres estiment que le mot d'ordre est trop vaste, la CFTC juge la mobilisation prématurée.
Quel est-il précisément, ce mot d'ordre ? Selon la plateforme commune, rédigée le 15 février dernier, “le gouvernement n'a apporté aucune réponse concrète sur l'emploi, les salaires, le pouvoir d'achat, les conditions de travail et les politiques publiques. Il renvoie la question des chômeurs en fin de droits à une concertation avec le secrétaire d'Etat à l'Emploi. Le gouvernement ne dit rien non plus sur le malaise dans la Fonction publique. Au nom de la Révision générale des politiques publiques, il supprime des emplois au détriment des missions des services publics”.
La grève touchera essentiellement les transports (voir article) et l'éducation. La FSU a ainsi prévu 52% d'enseignants grévistes dans le primaire et même 65% à Paris - la loi sur le service minimum d'accueil impose aux enseignants d'annoncer la couleur assez tôt.
_ Le secteur de la petite enfance - les crèches - est également très remonté. Notamment contre ce projet de décret gouvernemental, qui vise à augmenter les capacités d'accueil des structures, et à diminuer les qualifications.
De nombreux fonctionnaires seront dans la rue. Fonctionnaires des impôts, de la justice - qui ont également déposé un préavis de grève reconductible, pour dénoncer la détérioration des conditions de travail et l'augmentation de la charge de travail.
A La Poste, quatre syndicats dénoncent les profondes restructurations dans tous les métiers, les suppressions d'emploi et l'augmentation du stress.
_ France Telecom sera aussi de la partie.
Au-delà, de nombreuses professions du privé vont se saisir de l'occasion pour manifester leur mécontentement. Ainsi, des dizaines de préavis ont été déposés, dans les banques et les industries notamment, contre les plans sociaux, pour défendre l'emploi et les salaires.
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