Les États-Unis en passe de reculer sur le droit à l’avortement
Une menace pèse sur le droit à l’avortement comme l’a révélé la presse américaine. Un véritable tremblement de terre constitutionnel qui fait réagir. Si ces révélations se confirment, l’avortement pourrait au total bientôt être interdit dans près de la moitié des États-Unis.
Dans la soirée du lundi 2 mai, un tremblement de terre a secoué les médias américains. La presse s’est procurée des projets de décision de la Cour suprême. Ces documents révèlent qu’elle a déjà tenu un vote en février pour remettre en question le droit à l’avortement. Mardi 3, au pied de la Cour suprême, des manifestants pro-avortement ont laissé éclater leur désarroi. "Je suis terrifiée de ce qui pourrait se passer", déplore une manifestante. Des militants anti-avortement sont également venus sur les lieux, pleins d’espoir.
Un retour sur un droit acquis depuis 1973
"Je suis si heureuse d’être là, pour potentiellement assister à ce retournement qu’on attend depuis 1973, et casser cette jurisprudence", confie l’une d’entre eux. Si ce vote est confirmé, fin juin, 13 États qui avaient initié des lois anti-avortement seront confortés : l’avortement serait alors immédiatement interdit. Ils devraient également être suivis par 13 autres États. L’IVG deviendrait alors illégale dans plus de la moitié de l’Amérique.
Si la Cour suprême a pu voter contre cet acquis historique de 1973, alors qu’une large majorité d’Américains soutiennent ce droit, c’est parce que cette Cour de neuf sages est fondamentalement conservatrice. Donald Trump y avait en effet nommé trois juges à vie, durant son mandat.
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