La Colombie dépénalise l'avortement jusqu'à 24 semaines de grossesse
Jusqu'à présent, l'IVG n'était autorisé qu'en cas de viol, si la santé de la mère était en danger ou lorsque le fœtus présentait une malformation compromettant sa survie.
La Cour constitutionnelle de Colombie a dépénalisé l'avortement jusqu'à 24 semaines de grossesse, lundi 21 février, rendant ainsi une décision sans précédent dans ce pays majoritairement catholique. Cette dernière intervient dans un contexte de libéralisation de l'interruption de grossesse en Amérique latine.
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Dans son arrêt, la Cour constitutionnelle autorise les femmes à avoir recours à l'avortement pour n'importe quel motif jusqu'au sixième mois de gestation. Jusqu'à présent, ce n'était autorisé qu'en cas de viol, si la santé de la mère était en danger ou lorsque le fœtus présentait une malformation compromettant sa survie, selon un arrêt de 2006.
Un pays très catholique
En dehors de ces exceptions, les femmes qui avaient recours à l'avortement étaient passibles d'une peine de 16 à 54 mois d'emprisonnement. Désormais, "l'acte d'avortement ne sera punissable que s'il est pratiqué après la 24e semaine de gestation", d'après un communiqué de la Cour constitutionnelle.
La Colombie, à majorité catholique et où les églises chrétiennes protestantes exercent une grande influence, devient ainsi le cinquième d'Amérique latine à assouplir les conditions d'accès à l'avortement. Cette pratique est déjà autorisée en Argentine, en Uruguay, à Cuba, au Guyana et dans certains Etats du Mexique.
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