Etats-Unis : le gouverneur de l'Oklahoma signe une loi interdisant l'avortement après six semaines de grossesse
Cette loi, qui concerne aussi les grossesses en cas de viol ou d'inceste, est l'une des plus restrictives du pays. Elle intervient alors que la Cour suprême s'apprête à remettre en cause le droit constitutionnel à l'IVG, selon une fuite de documents.
La remise en cause du droit à l'avortement aux Etats-Unis se poursuit. Kevin Stitt, le gouverneur républicain de l'Etat de l'Oklahoma, a annoncé, mardi 3 mai, avoir signé une loi qui interdit l'avortement après six semaines de grossesse, y compris en cas de viol ou d'inceste. Cette loi, l'une des plus restrictives du pays, intervient alors que la Cour suprême pourrait mettre fin à la garantie constitutionnelle du droit à l'avortement.
"Je représente la totalité des quatre millions d'habitants de l'Oklahoma qui, de manière écrasante, veulent protéger les enfants à naître", a affirmé sur Twitter Kevin Stitt en promulguant le texte adopté par le Parlement de cet Etat conservateur le 28 avril. "Je veux que l'Oklahoma devienne l'Etat le plus pro-vie dans le pays", a-t-il dit en utilisant l'expression consacrée par les Américains opposés à l'avortement. Le texte prévoit des exceptions médicales.
L'Oklahoma accueille depuis plusieurs mois des milliers de Texanes qui cherchent à avorter. L'Etat voisin a adopté un texte similaire en septembre 2021, qui interdit l'avortement à partir du moment où un battement de cœur de l'embryon est perceptible à l'échographie, soit environ quatre semaines après la fécondation. En tout, 26 Etats conservateurs, pour la plupart dans le centre et le sud du pays, sont prêts à interdire l'avortement purement et simplement.
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