Etats-Unis : après l'adoption d'une loi qui restreint le droit à l'avortement au Texas, des entreprises de la tech se mobilisent
Jusqu'à présent, les textes similaires d'autres Etats américains avaient été invalidés en justice, mais cette fois-ci la Cour suprême fédérale a refusé de bloquer la loi.
Le fournisseur de services en ligne GoDaddy, les deux leaders américains des réservations de voitures avec chauffeur Uber et Lyft, les applications de rencontre Bumble et Match Group (Tinder, OkCupid)... Après l'entrée en vigueur mercredi 1er septembre d'une loi qui interdit la majorité des interruptions de grossesse au Texas, même en cas d'inceste ou de viol, des entreprises du secteur de la tech s'engagent en faveur du droit à l'avortement.
Un site web mis en place par le groupe texan anti-avortement Right to Life, ProLifeWhistleblower.com, qui encourage le public à dénoncer des avortements illégaux au Texas, s'est ainsi vu notifier jeudi son éviction par son hébergeur internet, GoDaddy.
Uber et Lyft ont de leur côté annoncé vendredi qu'ils couvriraient les frais légaux des conducteurs en cas de dénonciation contre eux dans le cadre de la nouvelle loi. Pour leur part, Bumble et Match Group, dont les sièges se trouvent au Texas, ont annoncé la création de fonds de soutien. Bumble veut ainsi "soutenir les droits des femmes et des personnes qui veulent avorter au Texas", a tweeté mercredi l'entreprise, fondée et dirigée par des femmes.
Les réseaux sociaux comme moyen d'action
La loi entrée en vigueur mercredi interdit d'avorter dès que les battements de cœur de l'embryon sont détectés, soit à environ six semaines de grossesse, quand la plupart des femmes ignorent être enceintes. Seule l'urgence médicale justifie une exception. Jusqu'à présent, les textes similaires d'autres Etats américains avaient été invalidés en justice, mais cette fois-ci la Cour suprême fédérale a refusé de bloquer la loi.
Selon la législation texane, il ne revient pas aux autorités de faire respecter la mesure, mais aux citoyens, encouragés à porter plainte au civil. Ainsi, le site ProLifeWhistleblower.com a incité le public à dénoncer des avortements illégaux au Texas. Le site a été inondé par de fausses dénonciations à l'initiative d'activistes en faveur du droit à l'avortement. Des appels relayés sur les réseaux sociaux, comme TikTok et Instagram.
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