Irlande : une naissance imposée relance le débat sur l'avortement
Les réactions se multiplient après que The Irish Times a révélé l’histoire, également relatée dans Courrier International, d’une jeune femme sans papier, contrainte début août d’accoucher, par césarienne, d’un garçon. Une arrivée au monde prématurée (à 25 semaines de grossesse seulement) et non souhaitée par la mère de l’enfant.
Cette femme sans papiers, tombée enceinte suite à un viol, avait demandé au mois d'avril à interrompre sa grossesse, alors de huit semaines, au motif d’une grande fragilité psychologique. Une demande qui lui avait alors été refusée. Hospitalisée le mois dernier pour tendances suicidaires, elle avait entamé une grève de la faim. Mais, sur décision de justice, l’hôpital l’avait forcé à se réhydrater artificiellement dans le but de sauver l’enfant.
Une loi à minima
Cette histoire relance le débat sur le droit à l’avortement en Irlande, pays fervent catholique, où l’IVG est illégal, même en cas de viol, d’inceste ou de malformation du fœtus. En raison de sa demande d’asile en cours, la jeune femme n’avait pas pu se tourner vers l’Angleterre non plus.
En juillet 2013, l'Irlande a sensiblement assoupli sa législation après le décès d'une femme de 31 ans, victime d'une septicémie après une fausse couche à 17 semaines de grossesse. Depuis, la loi autorise l'avortement dans le cas où la vie de la mère est en danger.
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