Interdiction générale de la burqa : les pour, les contre
L'un des premiers à se réjouir de ce futur projet de loi, est André Gérin, député communiste du Rhône et président de la mission parlementaire sur le voile intégral. Selon lui, ce "qui est très important derrière cette interdiction, c'est le
fait que nous allons protéger, libérer pas mal de femmes qui vivent la
contrainte et sanctionner de manière impitoyable les gourous intégristes qui
sont derrière et qui pourrissent la vie des quartiers".
Ni putes ni soumises a salué cette annonce comme "le début d'une nouvelle page pour
l'émancipation des femmes des quartiers populaires". L'association avait lancé une pétition "Ni voile, ni burqa" début mars.
Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris, lui aussi se satisfait de ce projet de loi qui réaffirme la laïcité en France. Il rappelle que "le voile intégral n'est pas traditionnel dans l'islam".
Enfin, le secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand a déclaré qu'une interdiction "claire, nette et lisible" était le meilleur choix : "Compte tenu du rayonnement de la France, une loi d'interdiction sur le
territoire national a vocation à porter au-delà des frontières", dit-il.
En revanche, le Médiateur de la République Jean-Paul Delevoye s'est déclaré opposé au principe d'une interdiction générale. "J'aime la loi, j'aime pas l'interdiction générale", a déclaré le médiateur et maire UMP de Bapaume, dans le Pas-de-Calais. Réserves morales et... pratiques : "Je ne sais pas comment on va faire avec les Saoudiennes qui viennent
acheter sur les Champs-Élysées, par exemple", s'interroge-t-il.
SOS racisme est beaucoup plus vindicatif : dans une tribune sur son site, l'organisation dénonce "le simplisme populiste en action !"
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