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Infographies Mortalité, naissances, population, mariages, titres de séjours… Six chiffres à retenir sur la situation démographique de la France

Article rédigé par franceinfo
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Au 1er janvier 2024, la France comptait 68,4 millions d'habitants. (MARC OLLIVIER / MAXPPP)
Selon l'Institut national d'études démographiques, la crise sanitaire du Covid-19 s'estompe en 2021 mais maintient encore ses effets sur la situation démographique de la France.

Moins de morts, plus de naissances qu'en 2020, les effets de l’épidémie de Covid-19 sur les comportements démographiques en France s'estompent en 2021 mais persistent, selon les démographes de l'l'Institut national d'études démographiques (Ined). Dans leur Conjoncture démographique 2021, ils évoquent le signe d'un rattrapage "seulement partiel" par rapport à l'année 2019, les indicateurs n’ayant pas encore retrouvé leurs niveaux d’avant-crise.

1 La mortalité baisse de 1,7%

En 2021, 657 500 décès ont été enregistrés en France, toutes causes confondues, soit une baisse de 1,7% par rapport à 2020 (668 900 décès). L'espérance de vie a augmenté de 2,4 mois pour les hommes pour s'établir à 79,3 ans, et de 3,6 mois pour les femmes, pour s'établir à 85,4 ans. Elle avait perdu respectivement sept mois et cinq mois entre 2019 et 2020, année marquée par l'épidémie de Covid-19. Malgré cette légère baisse de la mortalité, la France n'a pas encore complètement retrouvé son niveau d'espérance de vie d'avant la crise sanitaire.

2 Une natalité en hausse avec 7 300 naissances supplémentaires

Il y a 742 500 bébés qui sont nés en France en 2021, soit 7 300 de plus qu'en 2020, où l'Ined avait enregistré 736 000 naissances, faisant état d'une baisse des conceptions. La hausse de 2021 ne permet toutefois pas de retrouver le niveau de naissance d'avant Covid. L'Ined évoque un "rattrapage partiel" puisque l'année 2021 a vu naître 10 900 bébés de moins qu'en 2019. Malgré tout, la France - talonnée par la Roumanie - demeure en 2021 le pays le plus fécond d'Europe, avec 1,83 enfant par femme, contre 1,80 en 2020.

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3 67,8 millions d’habitants au 1er janvier 2022

Au 1er janvier 2022, la France comptait 67,8 millions d’habitants, soit 187 000 de plus qu’au 1er janvier 2021. Le solde naturel, la différence entre les naissances et les décès, est de 81 000. La France fait partie des neuf pays européens parmi les 27 dont le solde naturel est positif.

4 Un recours à l'avortement stable avec 224 200 IVG

Après avoir baissé de 4% en 2020 par rapport à 2019, notamment lors des semaines qui ont suivi le premier confinement, le nombre d'interruptions volontaires de grossesse est resté stable en 2021. Il y a 224 200 IVG qui ont eu lieu en 2021 contre 222 300 en 2020. Ce niveau est toujours en baisse par rapport à la période d'avant Covid. En 2019, par exemple, 233 300 avortements avaient eu lieu. Le recours à l’avortement est très variable selon les régions. En 2021, le taux est plus élevé que la moyenne dans la plupart des départements situés en Île-de-France, Paca, Languedoc-Roussillon et en Outre-mer.

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5 Un net rebond des mariages avec une hausse de 42%

Après un niveau historiquement faible en 2020 (155 000 mariages, -31% par rapport à 2019), en raison des restrictions liées à la pandémie de Covid-19, les mariages connaissent un fort rebond en 2021 de +42%, avec 220 000 mariages pour la France entière. Les mariages ne retrouvent pas pour autant leur niveau de 2019 (plus de 224 000 mariages).

Pour la première fois, et compte tenu des conditions exceptionnelles, les pacs ont été plus nombreux que les mariages en 2020. Avec, en guise de disparité régionale, plus de mariages dans l'Est, et davantage de pacs dans l'Ouest. Par ailleurs, les unions de même sexe ont représenté 2,7% des mariages en 2021, soit 0,3 point de moins qu’en 2020 et, pour la deuxième année consécutive, on enregistre plus de mariages entre femmes qu’entre hommes.

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Enfin, même si les chiffres des divorces sont incomplets, l'Ined constate que les ruptures d'unions sont plus fréquentes dans le sud et l'est de la France et nettement moindres dans le nord-ouest.

6 Le nombre de titres de séjour baisse de 17,8% en 2020

Les entrées de ressortissants de pays tiers sont plus basses qu’en 2019. En 2020, l’année la plus récente pour laquelle on dispose de statistiques, le nombre de titres de séjour pour les ressortissants hors UE a baissé de 17,8% en 2020 par rapport à 2019. Ils ont concerné 211 255 personnes, contre 257 137 en 2019. Selon l'Ined, cette diminution est en grande partie liée aux difficultés "voire à l'impossibilité" de mobilité durant la crise sanitaire. L’Île-de-France accueille la plus grande part du flux métropolitain (38,4%). En outre-mer, Mayotte absorbe 50,2% du flux d’entrées.

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