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Immigration : Gérald Darmanin annonce porter la capacité des centres de rétention à "3 000 places"

Cette annonce intervient un mois avant l'examen au Sénat du projet de loi sur l'immigration. Mais le gouvernement avait déjà évoqué il y a quelques mois cet objectif de 3 000 places.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le centre de rétention administratif du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne), le 2 mars 2023. (CORINNE SIMON / HANS LUCAS / AFP)

Chaque centre aura une capacité "d'une centaine de places". Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé que le gouvernement allait "doubler les places dans les centres de rétention" pour les porter à "3 000" d'ici à 2027, dans le Parisien mis en ligne samedi 7 octobre. Ces nouveaux centres de rétention administrative (CRA), destinés aux sans-papiers en attente de leur expulsion, se situeront dans onze villes, a détaillé le ministère de l'Intérieur à l'AFP : Dijon, Oissel, Nantes, Béziers, Aix-en-Provence, Goussainville, Nice, Olivet, Mérignac, ainsi que dans le Dunkerquois et à Mayotte.

Depuis 2017, le nombre de places de rétention a augmenté "de 1 488 à 1 869 places", a-t-on précisé place Beauvau. Au total, 15 922 personnes y ont été retenues l'an dernier en métropole, et 27 643 en Outre-mer, selon le rapport annuel des associations de défense des migrants.

"Régulariser au cas par cas"

Cette annonce intervient un mois avant l'examen au Sénat du projet de loi sur l'immigration, plusieurs fois reporté, et qui devrait faire de l'expulsion des étrangers délinquants une priorité. Le gouvernement avait déjà évoqué il y a quelques mois cet objectif de 3 000 places. Mais un autre volet du texte, sur la régularisation de travailleurs sans-papiers dans les métiers dits "en tension", suscite l'hostilité de la droite.

Interrogé par les lecteurs du Parisien sur ce volet, Gérald Darmanin a promis qu'il n'y aurait "pas d'appel d'air" et qu'il s'agissait "de régulariser, au cas par cas, ceux qui sont là depuis plus de trois ans en France". "Arrêtons d'être hypocrites", a-t-il affirmé, en assurant qu'il passait "(son) temps à recevoir des lettres de parlementaires de tous les partis pour (lui) demander des papiers".

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