Bruno Retailleau veut durcir les conditions de régularisation de sans-papiers

Le ministre de l'Intérieur souhaite revenir sur la circulaire Valls, qui permet aux préfets de régulariser à titre exceptionnel des personnes pour des motifs de vie privée et familiale ou au titre du travail.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, le 8 octobre 2024 à l'Assemblée nationale, à Paris. (MAXIME GRUSS / HANS LUCAS / AFP)

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, souhaite durcir les règles de régularisation de certains sans-papiers, en revenant sur une circulaire en vigueur depuis 2012. "Je vais envoyer dans les semaines prochaines deux circulaires aux préfets", a dit le ministre dans un entretien au Parisien, après les avoir reçus mardi. "Une première qui précisera leur rôle de pilotage et la seconde qui remplacera la circulaire Valls", a-t-il détaillé.

"Nous ne devons régulariser qu'au compte-gouttes, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d'intégration", estime le ministre issu des Républicains. En vigueur depuis 2012, la circulaire Valls permet aux préfets de régulariser à titre exceptionnel des personnes pour des motifs de vie privée et familiale ou au titre du travail.

"Il faudra une loi pour compléter la loi immigration"

Le ministre de l'Intérieur se défend de vouloir contourner le Parlement sur la politique migratoire. "La voie réglementaire et la voie législative sont parfaitement complémentaires", dit-il. "Il faudra une loi pour compléter la loi immigration de janvier, en grande partie censurée par le Conseil constitutionnel pour des raisons de forme."

La semaine dernière, le Premier ministre, Michel Barnier, avait semblé écarter l'idée d'une nouvelle loi sur l'immigration. "C'est moi qui fixe la ligne" sur l'immigration, et "il y aura des mesures rigoureuses pour [la] maîtriser", avait-il assuré après des propos controversés de Bruno Retailleau, notamment sur l'Etat de droit. Dans son entretien au Parisien, le ministre de l'Intérieur dit également souhaiter "avoir recours à des pays de transit pour y renvoyer des personnes impossibles à éloigner dans leurs pays d'origine" pour des raisons politiques, citant l'exemple de l'Afghanistan.

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