"Hollande veut du sang, il en aura" : Frigide Barjot revient (un peu) sur ses propos
Face à la tension qui monte de plus en plus chez les militants de la Manif pour tous, Frigide Barjot veut désormais calmer le jeu. L'égérie du mouvement avait choqué, vendredi dernier, alors que les sénateurs venaient d'adopter le projet de loi instituant le mariage pour tous, en déclarant : "Hollande veut du sang, il en aura" . Une déclaration jugée par beaucoup très malvenue, alors que le mouvement semble se radicaliser de plus en plus, le dernier exemple en date étant la garde à vue pendant quelques heures ce lundi de 67 opposants qui avaient tenté de camper devant l'Assemblée nationale.
Interrogée sur i> Télé, Frigide Barjot a donc mis de l'eau dans son vin : "Bien sûr, évidemment" elle regrette ses propos, qui sont selon elle "allés un peu loin" . Elle explique la violence de ses paroles par "la colère terrible" qui s'était emparée d'elle après le vote, "à mains nues" , des sénateurs, et l'annonce de l'arrivée du texte devant l'Assemblée nationale dès cette semaine, en avance par rapport aux prévisions.
Pour autant, Frigide Barjot ne renonce pas, loin de là, à protester contre le projet de loi, dénonçant à cor et à cris, un "déni de démocratie" . Et, dès dimanche soir, elle avait posté un message sur Facebook, affirmant que, par sa phrase controversée, il fallait en fait comprendre : "Le président veut du sang, il y en aura de sa seule responsabilité" .
"Faut pas déconner, Karl"
Autre épisode marquant de ces dernières heures impliquant Frigide Barjot, la lettre ouverte publiée par son beau-frère, le très cathodique Karl Zéro, dans laquelle il l'appelait à se calmer.
La réponse de la belle-soeur est sans appel : "Je lui réponds que j'ai un téléphone [...] Faut pas déconner, Karl !" . Selon Frigide Barjot, Karl Zéro refuserait en effet de décrocher au téléphone depuis quelques jours.
Malgré cette reculade, Frigide Barjot est toujours aussi convaincue : "Pour avoir la paix civile, il faut retirer le projet de loi et organiser un référendum" .
Ces accrochages médiatiques, ces débordements parfois, promettent en tous les cas un retour agité en séance à l'Assemblée nationale du projet de loi, dès mercredi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.