Heurts entre manifestants et policiers en Guadeloupe
La situation est toujours bloquée aux Antilles. L'annonce par Nicolas Sarkozy hier d'un rendez-vous ce jeudi avec les élus de tous les départements d'Outre-mer n'a en rien entamé la détermination des manifestants guadeloupéens. L’enveloppe de 87,8 millions d’euros accordée par le secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer Yves Jégo pour sortir de la crise, n’a pas non plus fait retomber la pression. Hier déjà, de nombreuses échauffourées avaient émaillé la journée.
Les revendications des leaders syndicaux ne faiblissent pas et les rues de Guadeloupe ont été le théâtre de plusieurs scènes de violence cette nuit, des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, des scènes de "guérilla urbaine" selon les journalistes présents sur place.
Un magasin a été incendié et plusieurs devantures éventrées par des groupes de casseurs très mobiles, des groupes de jeunes aux visages masqués par des foulards. Une dizaine de barrages avaient été érigés. Ces "moyens d'expression ne sont pas légaux", affirme François Fillon. Yves Jégo parle lui d'une situation qui n'est "pas acceptable".
Appel au renforcement de la mobilisation
Au même moment, les dirigeants du LKP, le collectif à l’origine de la grève générale contre la vie chère, appelait lors d’un meeting à "un renforcement de la mobilisation" . Réaffirmant que les revendications formulées par le collectif de syndicats, partis et associations sont "justes", les membres du collectif ont rappelé qu'ils ne se "laisseraient pas abattre par la répression".
Les manifestestations ont donc continuées. Aujourd'hui, les pompiers ont du intervenir une cinquantaine de fois pour éteindre des incendies. Parfois dans des conditions difficiles. Certains se sont fait caillasser par des manifestants.
Mikaël Ponge, avec agences
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