Hébergement d'urgence : Adoma prêt à libérer 20.000 chambres pour les sans-abri
Lors de la
clôture de la conférence de lutte contre la pauvreté Jean-Marc Ayrault a annoncé toute
une série de mesures d'aide au logement, comme l'intermédiation locative, qui
permet à des personnes défavorisées d'accéder à un logement via une association
qui sert de garantie au bailleur. Le Premier ministre annonce également une "garantie
universelle des risques locatifs" .
Ce mercredi
Bruno Arbouet, patron du principal opérateur public du logement destiné aux
personnes en difficulté, souligne qu'il faudrait peut-être revoir
l'organisation de l'accueil d'urgence. Bruno Arbouet explique dans les colonnes
du Parisien que l'Etat dépense environ 100 millions d'euros par an à loger provisoirement
des familles dans des chambres d'hôtels. Des structures inadaptées, parfois
gérées par des marchands de sommeil.
Un hébergement d'urgence essentiellement en province
Or le
patron d'Adoma propose de "faire mieux pour moins cher" . Par exemple
en relogeant les familles sans papiers et des sans-abri dans ses structures :
"Nous pouvons mettre progressivement à disposition 20.000 chambres de sept
à neuf m2 pour l'hébergement d'urgence" .
Une seule condition : cet accueil
ne pourrait se faire que dans des structures en province, car dans les grandes
agglomérations elles sont saturées. "La République s'enorgueillit de les
accueillir, mais elle serait fondée à dire : Vous serez logés et accompagnés,
mais là où des places sont disponibles" , explique Bruno Arbouet dans les
colonnes du quotidien.
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