Info franceinfo Une enquête pour cyberharcèlement ouverte après des messages visant Emma Rafowicz, présidente des Jeunes socialistes

Candidate aux élections européennes sur la liste PS-Place publique, la jeune femme avait déposé plainte le 6 mars auprès du parquet de Paris. Elle dénonce une vague d'insultes en ligne, dont certaines à caractère antisémite.
Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La présidente des Jeunes socialistes, Emma Rafowicz, le 16 juin 2021 à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Les investigations sont en cours. Une enquête pour cyberharcèlement a été ouverte après des messages visant la présidente des Jeunes socialistes, Emma Rafowicz, a appris franceinfo auprès du parquet de Paris, mercredi 27 mars. L'ouverture de cette enquête par le pôle national de lutte contre la haine en ligne fait suite à la plainte déposée le 6 mars par Emma Rafowicz. Elle a été confiée à l'Office national de lutte contre la haine en ligne et les crimes contre l'humanité. 

Depuis le début du mois, la présidente des Jeunes socialistes, candidate aux européennes sur la liste PS-Place publique, dénonce une vague de "menaces et insultes" en ligne à son encontre.

Selon elle, certains messages revêtent un caractère antisémite et font référence au fait qu'elle est la nièce d'Olivier Rafowicz, le porte-parole de l'armée israélienne. "Je dénonce le massacre à Gaza et la politique de [Benyamin Nétanyahou], je suis pour un cessez-le-feu immédiat et une solution à deux Etats. Mon oncle a fait ses choix de vie, j'ai fait les miens", a répliqué la jeune femme de 28 ans, dans un entretien à Libération publié vendredi.

Soutenue par une large partie de la gauche

Les insultes dont elle se dit victime viennent, selon elle, "essentiellement de comptes proches des 'insoumis'". "J'ai envie de dire que je n'ai pas peur, que ceux qui m'attaquent ne méritent pas de se dire de gauche, qu'ils sont mes adversaires", déclare-t-elle. "La France insoumise n'a rien à voir avec [ces] attaques antisémites", a rétorqué le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, également cité par Libération.

Des députées du parti, telles que Danielle Simonnet ou Raquel Garrido, ont dénoncé, sur les réseaux sociaux, les attaques dont elle fait l'objet. Emma Rafowicz a aussi reçu le soutien d'autres personnalités à gauche, comme la tête de liste PCF pour les élections européennes Léon Deffontaines, ou encore Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste.

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