La présidente des Jeunes socialistes Emma Rafowicz dénonce une vague d'injures antisémites à son encontre

"Ils ne réalisent pas le mal qu'ils font à la gauche." La présidente des Jeunes socialistes Emma Rafowicz s'est dite victime d'une vague de "menaces et insultes" en ligne, dont un certain nombre à caractère antisémite, vendredi 22 mars.

Plusieurs messages étaient encore en ligne vendredi soir, a constaté l'AFP, certains faisant référence au fait qu'Emma Rafowicz est la nièce d'Olivier Rafowicz, le porte-parole de l'armée israélienne. "Je dénonce le massacre à Gaza et la politique de [Benyamin Nétanyahou], je suis pour un cessez-le-feu immédiat et une solution à deux Etats. Mon oncle a fait ses choix de vie, j'ai fait les miens", a répliqué dans un entretien à Libération celle qui est aussi candidate aux Européennes sur la liste PS-Place publique.

Les insultes dont elle se dit victime viennent selon elle "essentiellement de comptes proches des 'insoumis'". "J'ai envie de dire que je n'ai pas peur, que ceux qui m'attaquent ne méritent pas de se dire de gauche, qu'ils sont mes adversaires", a déclaré la militante.

Soutien de responsables PS et LFI

"La France insoumise n'a rien à voir avec [ces] attaques antisémites", a rétorqué le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, également cité par Libération. Le mouvement de gauche "combat au quotidien l'antisémitisme" et "apporte sa solidarité avec toutes les personnes qui en sont victimes", a déclaré Manuel Bompard. "Je regrette de voir la responsable des Jeunes socialistes participer, par cette accusation honteuse et sans fondement, à la campagne de dénigrement contre La France insoumise menée par les soutiens inconditionnels au gouvernement d'extrême droite israélien", conclut le responsable LFI.

Emma Rafowicz a reçu le soutien de nombreux ténors socialistes, notamment d'Olivier Faure. "Que ceux qui s'attaquent à Emma Rafowicz depuis des semaines sur les réseaux sociaux, prennent la peine de la lire et d'avoir honte de l'essentialiser comme femme et comme juive", a écrit le premier secrétaire du parti sur le réseau social X.

La candidate socialiste a aussi reçu le soutien d'autres personnalités à gauche comme la tête de liste PCF pour les Européennes Léon Deffontaines, ou les députées du groupe LFI Danielle Simonnet et Raquel Garrido. Cette dernière a défendu sur X "une camarade" : "Qu'elle soit ciblée en lieu et place de son oncle est une abomination machiste".