Violences sexuelles : un scandale secoue la prestigieuse école CentraleSupélec
Une enquête menée par la direction de l’école CentraleSupélec révèle que des dizaines d’étudiants auraient été victimes de viols, d’agressions sexuelles ou de harcèlement.
C’est la consternation. Dans l’école CentraleSupélec, située à Gif-sur-Yvette (Essonne), 28 étudiants auraient été victimes de viols : 20 femmes et 8 hommes. Cette enquête, menée par la direction sur 2 400 élèves, sous la forme d’un questionnaire anonyme, fait également état de 71 agressions sexuelles et 74 cas de harcèlement sexuel. Dans deux-tiers des cas, les victimes seraient des femmes. Aucune plainte n’a été déposée pour l’heure, mais le parquet d’Evry (Essonne) a ouvert une enquête.
Les soirées sur le campus en question
"Pour nous, c’est à la fois un constat de consternation d’avoir des dizaines de victimes d’agressions extrêmement graves, qui n’ont pas été aidées ou accompagnées par l’école parce qu’on ne les connaît pas. C’est aussi une frustration, parce que les dispositifs mis en œuvre n’ont manifestement pas fonctionné", a réagi Romain Soubeyran, directeur de CentraleSupélec. Les faits auraient eu lieu majoritairement pendant des soirées sur le campus. Des étudiantes dénoncent des comportements agressifs. Ces révélations font suite à celles concernant SciencesPo ou des écoles de commerce comme HEC.
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